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Domaine français Engeland

juillet 2010 | Le Matricule des Anges n°115 | par Delphine Descaves

Fausta Kinsel est une photographe (fictive) et au fil du roman nous découvrons son travail, ses interrogations, et surtout la quête qui a hanté sa longue existence et irradié toute son œuvre : retrouver des traces de Houdini, son ami d’enfance. Un soir en effet, lors d’une des promenades nocturnes dans Berlin dont les deux enfants étaient friands, Houdini, qui s’est aventuré au bord d’une fosse profonde, est tombé. Il ne marche plus ; désormais il se refuse à voir quiconque - y compris Fausta - et lui propose une relation épistolaire : « ils ne partagent plus le même territoire de vie. Ils s’écrivent d’ailleurs. Les lettres surgissent d’un au-delà du quotidien. Un territoire du rien. » Mais Houdini disparaît un jour, complètement… Ce sont sans doute parmi les plus belles pages du livre, celles qui évoquent cet amour étrange et fondateur, où « si quelqu’un les arrête sur le trottoir pour leur poser une question, l’un répond, pendant que l’autre se tait. Celui des deux qui parle garde les yeux baissés, l’autre dévisage silencieusement l’interlocuteur. » Devenue jeune adulte, Fausta rencontre un professeur, Valère, dont elle apprendra à ses dépens la noirceur… La construction du roman, qui mêle biographie imaginaire et texte romanesque, fonctionne plutôt bien, et on se laisse prendre par le mystère de Fausta, par le vide énigmatique de la disparition de Houdini et la déflagration de cette absence dans la vie de la photographe. écrite au présent le plus souvent, la narration capte le lecteur, l’intrigue parfois. Plus attendu est le rôle du méchant Valère, qui rappelle un art du roman assez classique, avec ses retournements de situation et ses coups de théâtre. On se surprend cependant à désirer voir les photographies de Fausta, et c’est sûrement une des habiletés de Pierre Cendors de réussir ce pari : nous faire véritablement croire à l’existence de ses personnages.

ENGELAND
dE PIERRE CENDORS
Finitude, 214 pages, 17

Engeland Par Delphine Descaves
Le Matricule des Anges n°115 , juillet 2010.
LMDA papier n°115
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