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Domaine étranger Les Carnets de Victor Frankenstein

mars 2011 | Le Matricule des Anges n°121 | par Thierry Guinhut

Les Carnets de Victor Frankenstein

Polygraphe impressionnant, Peter Ackroyd maîtrise aussi bien les attendus de la biographie (Chaucer, Shakespeare) que ceux de l’essai : son monumental Londres, la biographie fit date. La corde supplémentaire de son talent résonne dans le roman. Après Le Dossier Platon ou L’Architecte assassin, le voici s’attaquant à l’un des plus grands mythes de la littérature mondiale, n’ayant rien moins que l’ambition folle de réécrire le chef-d’œuvre de Mary Shelley : Frankenstein. Mais loin d’être une redite, cette recréation du savant, qui fait de la science une dangereuse transgression des bornes de la nature, est plutôt palpitante. L’on sait que Mary Shelley l’imagina à l’occasion d’un concours avec Byron, Polidori et Shelley. De ces derniers, Ackroyd fait les personnages historiques de son suspense fantastique et science-fictionnel. La dimension documentaire sur laquelle s’est appuyé notre auteur apporte une assise solide aux aventures trépidantes de l’apprenti sorcier halluciné. Mais, poursuivant notre immersion dans ce double distancié, voire ironique, de la littérature romantique du XIXe siècle anglais, nous découvrons une facette inédite du mythe : le Docteur Frankenstein n’a-t-il fait que rêver sa créature, n’est-il qu’un nouveau Docteur Jekyll ? Sans compter que le golem, mis en scène par Gustav Meyrink, pointe le bout de son nez… Ainsi, Peter Ackroyd confirme sa vocation de romancier postmoderne, agrégeant des traditions littéraires diverses en un tout à la fois composite et cohérent. Hélas, l’on sait que ce mythe du savant qui provoque le mal est tristement anti-scientifique. La limite d’Ackroyd est peut-être de n’avoir pas su prendre ses distances avec les préjugés…

Thierry Guinhut

Les Carnets de Victor Frankenstein
Peter Ackroyd
Traduit de l’anglais par Bernard Turle
Philippe Rey, 252 pages, 21

Le Matricule des Anges n°121 , mars 2011.
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