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Dossier Camille de Toledo
Celui qui reste

avril 2011 | Le Matricule des Anges n°122 | par Thierry Guichard

Camille de Toledo cherche dans la littérature à s’affranchir de tous les déterminismes et à penser radicalement le XXIe siècle. Coupé volontairement de sa famille, la mort et l’écriture l’enjoignent aujourd’hui de renouer avec ses origines. À rebours peut-être du premier élan.

C’est comme un hameau au cœur de Paris. Près du métro Parmentier à la sortie duquel débordent les terrasses ensoleillées des restaurants, un passage pavé isole ceux qui habitent là des bruits de la capitale. On entre par une grille, on longe des maisons et des ateliers d’artistes sous le rire d’enfants qui jouent là, comme en une longue cour de récréation. Un olivier, un peu maigrelet dans son pot, fait office de repère. On sonne, mais notre hôte nous surprend en venant depuis l’autre côté du passage où il a laissé son scooter. Lunettes à monture épaisse, sourire franc, Camille de Toledo nous présente la jeune femme qui garde ses trois enfants quand ni lui ni sa compagne ne sont là, propose un verre et de monter à l’étage pour l’entretien. On salue au passage deux têtes blondes qui, dans un lit où flotte encore le sommeil, regardent un film qui aurait pu être Le Magicien d’Oz.
Divisons l’œuvre écrite de Camille de Toledo en deux voies non parallèles : les essais y tracent une route droite comme une lame, les romans serpentent et ramifient des fictions éparses. Ces deux voies se rejoignent aujourd’hui avec Vies pøtentielles dont la publication marque peut-être une nouvelle étape.

Lire de Toledo c’est à la fois suivre une entreprise de démolition et entrer sur un chantier de construction.

Le succès de son premier livre, Archimondain, jolipunk aurait pu valoir une belle notoriété à Camille de Toledo s’il en avait accepté le malentendu. Écrit à 25 ans, ce livre-là fut perçu comme le livre d’une génération : celle de ceux qui grandirent sous Mitterrand, découvrirent le monde à la chute du mur de Berlin, et la fin du monde avec la chute des tours jumelles. L’essai fustige l’héritage transmis à cette génération à laquelle on aura annoncé la fin des idéologies (1989) et la fin de l’Histoire (2001), imposant « un sentiment diffus, désagréable et obsédant : une claustration ! » L’auteur y fait preuve à la fois d’une intelligence lucide hors normes et d’un engagement intime (s’y dévoilant) qui hybride le genre. Essai remarquable qui sera remarqué aussitôt par les dandys médiatiques qui voudront le couronner plutôt que le lire. Succès immédiat et trompeur qui viendra coller une étiquette sur son auteur, lui qui, justement, voulait toutes les enlever.
Il lui faudra du temps pour revenir en librairie par, cette fois, la voie romanesque. L’Inversion de Hieronymus Bosch opère comme une fable. Leopold personnage à la fois sadien et balzacien lance depuis les États-Unis une gamme de produits qui s’apparentent à des sex-toys psychiques et inventent une nouvelle sexualité planétaire. Jusqu’à faire des plaisirs sexuels « un vecteur de conservation », et affirmer que « la subversion, c’est l’ordre, la pornographie, le cœur même de l’ordre ! » Une inversion des valeurs traditionnelles inscrite finalement dans la société du spectacle… La vieille bourgeoisie (représentée par le patriarcal Mickey) s’apprête à construire des...

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