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Théâtre Quand la nuit se lève

janvier 2013 | Le Matricule des Anges n°139 | par Laurence Cazaux

Quand la nuit se lève

Gilles Aufray raconte un monde où ce n’est plus le jour mais la nuit qui se lève. « Le monde n’est pas le même pour tous. Pour certains le jour se lève, pour d’autres la nuit tombe, pour d’autres encore, c’est la nuit qui se lève. Là ! Une usine ferme, rien d’exceptionnel, ça arrive tous les jours. Mais la ville est vivante, elle a besoin d’un cœur pour vivre et cette usine qui vient de fermer, là, était le cœur de la ville. » Suite à cette fermeture d’usine, le père, la mère et le fils, accompagnés par le chœur des gens de la nuit, errent à la recherche d’une nouvelle lumière. Dans cette longue marche, ils font ce que la nuit a cessé de faire, ils tombent sans arrêt. Jusqu’au moment où le père ne veut plus se relever. La mère continue de vouloir se battre, pour son fils : « Relève-toi ! Tu tombes, tu te relèves, toujours, tout de suite, n’attends jamais ! L’homme qui commence à attendre, commence à se perdre. » La langue de Gilles Aufray provoque des images poétiques et oniriques pour dire notre combat d’humains pour rester debout et chercher la lumière. Celui qui ne veut plus se battre, qui laisse son cœur ne plus battre, voit venir la mort. L’auteur nous imagine comme des clowns transportant une valise pleine de portes fermées. Nous devenons également sous sa plume des Copris lunaire, des Donacie à pieds épais, des Caloptéryx, vierge et splendide… puisque, comme ces insectes, nous sommes attirés par la lumière au point de nous y brûler.
Dans le ciel de cette pièce, forcément noir, passent régulièrement des femmes et des hommes migrateurs, dont certains, comme des oiseaux tombent. Ce texte poétique vibre d’intimité, l’auteur racontant comment un père choisit de s’effacer pour que son fils puisse vivre autrement et ne porte pas une nuit qui n’est pas la sienne. Une pièce qui redonne vie et parole aux morts et à ceux de la nuit.

Laurence Cazaux

Quand la nuit se lève
Gilles Aufray
Éditions de l’Amandier, 56 pages, 12

Le Matricule des Anges n°139 , janvier 2013.
LMDA papier n°139
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