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Histoire littéraire Printanière révolte

janvier 2013 | Le Matricule des Anges n°139 | par Éric Dussert

Autour de Zola existaient les Naturalistes grands et petits. Pour corriger les idées toutes faites, René-Pierre Colin en ravive la mémoire.

Dictionnaire du naturalisme

Professeur de l’université de Lyon, René-Pierre Colin est issu du peuple ouvrier lyonnais, lequel n’a cessé de faire partie de ses préoccupations au point qu’il est devenu l’un des spécialistes du naturalisme, ce courant littéraire qui a imposé les humbles au cœur du champ littéraire.
Trente ans après sa biographie de Louis Desprez et de sa première édition d’écrits de Huysmans, après avoir rendu à la librairie contemporaine Hénry Céard ou Léon Hennique, l’ex-gone donne le fruit compilatoire de ses années de recherche, un dictionnaire. Alors qu’existe déjà un solide Dictionnaire Zola (« Bouquins », 1993) qui a largement balisé le territoire du grand Emile, R.-P. Colin s’est attaché pour sa part à replacer les thèmes abordés par les représentants du mouvement, ainsi que tous les personnages, jusqu’aux deuxièmes et troisièmes couteaux, critiques, supporters et zoïles, bref, tous ceux qui ont formé le « tissu conjonctif » du naturalisme tel qu’il se présentait au moment de son irruption et de ses batailles. Et batailles il y eut, de fait, puisque, comme l’écrivait Jacques Chessex, il s’agissait d’une « printanière révolte » : le naturalisme remettait brutalement en question – un demi-siècle après la Révolution et à l’apogée de la « civilisation du journal » –, les valeurs bourgeoises, et commençait par briser le tabou du corps, ce « grand refoulé », qui captait désormais toute la lumière au cœur du paysage.
On présente communément, par analogie, l’écrivain naturaliste comme le chirurgien qui dissèque le corps social. Il nous faut par conséquent admettre que René-Pierre Colin est lui aussi un chirurgien qui ausculte ses pairs. Afin de rendre au peuple la mémoire de ses grands hommes les plus discrets qui ont lutté pour sa dignité, il œuvre à la reconnaissance de leur génie esthétique, trop souvent diffamé, trop souvent oublié. Panorama.

Attaché au « roman du peuple », comment vous êtes vous passionné pour le naturalisme ?
Le naturalisme explore en fait toute la société, pousse toutes les portes. Mais il est vrai que ce qui a vraiment fait naître ma passion pour le naturalisme, c’est la lecture de L’Assommoir. J’ai fait mes premiers pas dans le lavoir que gérait ma grand-mère, blanchisseuse. Elle avait perdu son mari, ouvrier, en 1921, à cause d’un accident : il avait fait une chute sur un chantier. Lorsque j’ai lu pour la première fois L’Assommoir, je me suis senti dans un monde populaire que je connaissais. Mais ma grand-mère, à la différence de Gervaise, n’a connu aucun abandon. C’était un cœur pur, d’une énergie exceptionnelle qui flambait sa pension en quelques jours dans de grandes agapes où elle conviait les voisins. Dans mon enfance, j’ai aussi vu de près des personnages emblématiques du naturalisme, comme les chiffonniers. Voilà pour l’aspect autobiographique.
Universitaire, j’ai découvert que la mauvaise réputation du naturalisme perdurait dans l’Université, et ailleurs. J’ai été longtemps critique...

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