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Domaine étranger Feu rouge

mars 2016 | Le Matricule des Anges n°171 | par Éric Dussert

Le peintre russe Maxim Kantor s’est tourné vers la littérature. Résolument et après plusieurs essais polémiques sur l’état de la Russie post-soviétique et la démocratie glissant au totalitarisme — essais que nous n’avons pas lus. Son présent roman est manifestement une œuvre de longue haleine : plus de sept cents pages denses comme une traverse en acier et rutilantes comme un sous-marin neuf, noir et rouge, pour tracer la fresque de trois familles à travers l’histoire européenne du siècle dernier, de 1917 à nos jours.
Le récit boucle autour des derniers jours d’un philosophe juif finissant sa vie dans un hôpital plongé dans les affres de la guerre d’Ukraine, se poursuit dans un repas protocolaire où s’invite un juge d’instruction vécu comme un cancrelat inacceptable par les élites présentes et, à l’avenant, se poursuit pas à pas, mauvais coups après sales moments, avec sauts de carpe, dans le dédale des combats et des idéologies dont le XXe siècle a si bien su tresser les faisceaux. C’est, dit le sous-titre, un « roman cathédrale » et, en effet, le dossier monte haut de ce livre qui tourne au roman à thèse, où les dialogues finissent cependant par ronger l’aventure.
« Si je rapporte des faits en détail, c’est dans un seul but : je ne veux pas qu’il me soit reproché d’être pleutre ou de taire la véritable histoire. » Sans doute Maxim Kantor fait-il décemment, parfois astucieusement et avec une certaine force d’évocation littéraire, le panorama d’une histoire complexe, mais il reste au lecteur la sensation d’avancer en crabe. Le peintre maîtrise bien l’art de la satire, on en regrette d’autant plus son goût de l’explication car son désir de mettre en lumière les obscénités de la Russie post-soviétique tourne (involontairement ?) à la louange du réunificateur impérial Poutine. Une curiosité, quoi qu’il en soit.
Éric Dussert

FEU ROUGE
DE MAXIM KANTOR
Traduit du russe par Yves Gauthier,
Louison éditions, 751 pages, 29


Le Matricule des Anges n°171 , mars 2016.
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