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Domaine étranger Nous sommes restées à fixer l’horizon

mai 2016 | Le Matricule des Anges n°173 | par Franck Mannoni

Nous sommes restées à fixer l’horizon

Olivia traîne son ennui entre son travail dans une fonderie et ses histoires d’amours ratées. Elle pose sur ses contemporains un regard critique et narquois : « Parce que nous sommes toujours plus malins a posteriori que lucides a priori, nous prenons conscience de l’irrévocable : rien n’a changé ». Autant dire que la « philosophie de cuisine » n’est pas pour ce personnage au caractère trempé. La jeune femme rebelle, qui a la picole facile et se montre volontiers désabusée, étale au grand jour ses fêlures. Pour être heureuse, faut-il se laisser aller à la gaîté, ou viser une forme d’ataraxie, qui garantit l’absence de souffrance. Séparée de Kristian, un collègue qui ne l’a jamais comprise, elle est l’amie d’Elias, qui l’a recueillie après la rupture. Olivia rêve néanmoins d’ailleurs. Lorsqu’elle rencontre Bé aux obsèques de sa tante, elle se laisse séduire par cette femme élégante et discrète. Exemple de stabilité et de confiance en soi, Bé possède toutes les qualités qui rassurent Olivia. Son univers n’a rien à voir avec les gerbes de métal en fusion, le travail harassant et physique, le rythme épuisant des trois-huit. Une douce pause comble les amoureuses, une histoire simple prend corps en Islande, dans la maison léguée par la défunte. Une idylle faite de ciel étoilé et d’après-midi au sauna, « dans une sorte de complicité suave, un entre-deux » serein.
En mêlant comme une équilibriste les commentaires d’une grande finesse au langage punchy de son héroïne, Mona Høvring interroge le couple. Bé voue en effet un culte au respect de l’Autre, ce qui semble avoir manqué aux autres compagnons d’Olivia. Pour l’auteure, il s’agit là d’un combat à mener contre les clichés et les facilités du quotidien. Une stratégie de l’engagement qui n’a qu’un but : faire mentir par une démonstration éclatante les sentences présentes en début de roman et qui minaient Olivia : « Les désirs ne contiennent que de la peine et du languissement ».
F. M.

NOUS SOMMES RESTÉES À FIXER l’HORIZON
DE MONA HøVRING
Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud,
Notabilia, 157 pages, 14
e

Le Matricule des Anges n°173 , mai 2016.
LMDA papier n°173
6,50 
LMDA PDF n°173
4,00