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Domaine étranger Des souvenirs américains

février 2017 | Le Matricule des Anges n°180 | par Julie Coutu

Ça commence lentement. Presque laborieusement. Helen Price au volant de sa voiture, le bord de lac, Chicago, la visite chez l’oncologue, et puis ce pied sur l’accélérateur, la chute. Walter Price, son mari, la retrouve à l’hôpital et met « fin aux jours de sa femme avant de mettre un terme à sa vie d’une seule balle dans la tête ». On ne sait pas véritablement où on va ; mais rapidement le récit prend ses marques et Michael Collins nous embarque. C’est sa spécialité. Un « truc » du coureur de fond. Les personnages prennent leur place. Norman, le fils homosexuel et dramaturge de Helen et Walter ; Nate Feldman, le fils de l’ancien patron d’Helen, exilé au Canada du temps de sa jeunesse pour éviter le Vietnam ; Joanne, la voisine de Norman, fraîchement séparée, toujours entre deux incertitudes ; Ursula l’indienne idéaliste. Nate et Norman, sans se connaître, racontent ; et à travers leurs voix, c’est une génération de souvenirs qui émerge avant de s’effondrer doucement, avalée par le passé. Les clichés d’un mode de vie révolu, d’une époque différente. Avec ses codes, ses traditions, ses bâtiments, ses véhicules. Tout ce que nostalgie veut dire, mis à distance par les ratés, les regrets, les incompréhensions. Une certaine vacuité. Et sous-jacente, cette idée : « Vous voyez, c’est ce que j’imaginais, ce que vous avez dit, une histoire décentrée qui n’occupe aucune place. Je pense que c’est l’histoire américaine, je le pense vraiment ». Une histoire américaine passée par le 11-Septembre, par la crise des subprimes, qui se réinvente tant bien que mal. Ici, la réécriture passe par une recréation de la famille. Ce que Norman appelle la « Nouvelle Existence ». Une alliance de raison, autour d’une petite fille adoptée au prénom rêvé : Grace. Une manière de réinventer l’Amérique, ses rêves et sa mémoire.
Julie Coutu

Des souvenirs américains de Michael Collins
Traduit de l’anglais par Aurélie Tronchet, Christian Bourgois, 336 pages, 17

Le Matricule des Anges n°180 , février 2017.
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