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Entretiens Bondir hors du rang

septembre 2017 | Le Matricule des Anges n°186 | par Thierry Guichard

Dans son cinquième roman (et seizième livre), Des châteaux qui brûlent, Arno Bertina allume la mèche d’une insurrection et libère des paroles singulières au cœur d’un collectif à inventer. Revigorant.

Des châteaux qui brûlent

Pascal Montville est secrétaire d’État d’un gouvernement mis en place par un Président autoproclamé « ennemi de la finance » qu’il sert pourtant. Mais Pascal Montville est réellement de gauche (on est ici dans une fiction) et porte en lui des projets de transformation de la société pour plus de justice, plus d’écologie, plus d’humanité. Il revient à l’abattoir de poulets de Châteaulin, en Bretagne, dont les ouvriers attendent de savoir quel sort leur réserve le tribunal de commerce. Et l’inattendu arrive. Les ouvrières et ouvriers présents décident de séquestrer le ministre. L’événement a eu lieu avant même que le lecteur ait atteint la page 30. Et même si cet événement reste en suspens durant les quatre cents pages qui suivent, il a eu lieu, il n’est plus le sujet du livre mais sa source. Car, en franchissant la ligne de la légalité, chacun se retrouve confronté à la responsabilité collective d’un mouvement que personne n’avait imaginé. Face à l’événement, peu à peu, les langues vont se délier, les regards quitter la gangue des habitudes liées à l’usine pour se porter vers la découverte des autres, de sa propre vie, et interroger les manières, déjà, de lui donner une autre impulsion. « On n’a plus nos blouses aussi, et ça joue beaucoup. On n’a plus nos calots, les filles ont de beaux cheveux qui tombent sur les épaules (…) même la façon de se parler elle se défait, comme si on savait plus trop comment faire entrer l’autre dans ce qu’on dit ». Ces prises de conscience individuelles tentent, comme de multiples ruisseaux, de rejoindre une action et une pensée collective qui restent à inventer. Le secrétaire d’État n’est pas en reste qui voit là la possibilité de mettre en branle ses idées émancipatrices : « le moment de l’insurrection, c’est une brèche, c’est la vie qui revient, il faut que ce soit une brèche, par laquelle de la lumière- ». La phrase s’interrompt : ceux qui lui font face ne vivent pas le même réel, ne se le représentent pas comme lui, n’en parlent pas de la même manière. Ils portent toujours en eux l’odeur des poulets qu’ils équarrissent et ça fait que de la brèche, certains voient poindre une obscurité plus noire que leurs vies. Bien loin de « l’utopie » dont « le mot contient déjà la peau de banane qui le fera tomber ».
Le roman dit cela : cet éveil des consciences, ces voix multiples qui tentent de dire leur monde, la sidération d’être au centre d’un mouvement qui va réquisitionner les pouvoirs : CRS, GIGN, télévisions, et jusqu’au sommet de l’État. Et d’être là, dans ce huis clos dont l’architecture se réinvente, pour mêler sa voix à celles de Gérard, Fatou, Hamed, Christiane, Vanessa, Cyril, Malek, Britney… Le chœur finit par faire naître une expérience multiple de la vie et du monde que l’écriture entend, que le roman accueille dans des bonheurs d’expressions épiphaniques. « Le groupe te pousse à chercher l’intelligence  » ; l’écriture aussi.

Arno Bertina, Des châteaux qui brûlent, votre nouveau roman,...

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