La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Entretiens Damné de la terre

octobre 2017 | Le Matricule des Anges n°187 | par Dominique Aussenac

Avec Encore vivant, un premier roman rageur, violent, souvent burlesque, Pierre Souchon évoque sa bipolarité.

Encore vivant

Jusqu’au début novembre, le Musée Fabre de Montpellier confronte des tableaux de Francis Bacon à l’œuvre protéiforme de Bruce Nauman. L’humain y est décliné sous forme de rictus, morceaux de barbaques, tics, tocs, distorsions, néons, chimères… Pas très loin de l’expo, sur une place, trône la statue d’un Jean Jaurès assez mal proportionné qui voit défiler une foule policée, futile, étonnamment consumériste. Voici quelques années, vers six heures du mat’, un 7 janvier, les pandores ont décroché de la statue un jeune homme hagard, mangeant des feuilles de buis. Il sera interné. Depuis l’âge de 16 ans, Pierre Souchon est victime de crises maniaco-dépressives, qui provoquent chez lui de véritables descentes aux enfers. À 35 ans, cet élève brillant, issu d’une lignée de « gueux  », de Cévenols ardéchois, évoque les hauts et surtout les bas qui l’ont conduit à la carrière de journaliste (L’Humanité, Le Monde diplomatique), à un mariage avec Garance, jeune femme de la grande bourgeoisie parisienne, ses séjours en hôpital psy, ses fuites délirantes, sa violence, sa fraternité pour les êtres fragiles, brisés, ses révoltes. Avec une singulière lucidité, il montre boursouflures, béances, la création de mythes, d’un Panthéon familial, son lien à la paysannerie et à la langue occitane. Du milieu hospitalier, s’il souligne quelques carences, il loue les compétences, les soins, l’empathie d’une grande partie de son personnel, sans qui il n’aurait jamais pu survivre. « - Compliant. Vous devez être au courant, vous ? Il faut que je sois compliant avec le personnel hospitalier. C’est intéressant, non ? » D’une écriture limpide, vive, ponctuée de dialogues pleins d’humour, ce premier opus célèbre une bien rayonnante humanité.

Quelle a été votre intention dans l’écriture de ce roman ?
D’un point de vue strictement biographique, sans parler d’écriture, le fait d’avoir souffert durant de longues années d’une maladie psychiatrique m’a contraint à en rechercher les causes et la logique. Ce travail que j’ai effectué n’était pas une position de confort : c’était une nécessité vitale. En d’autres termes, soit je parvenais à comprendre ce qui m’arrivait, soit je mourais. Cette introspection a eu un terme au moment de mes 30 ans. La décision d’écrire sur mon parcours ravagé fut alors une envie de lumière : seule la littérature pouvait rendre une cohérence, et une justice, au chaos. C’est dans ce sens, je crois, qu’elle est la seule vie réellement vécue : à la fin, l’unique vérité qui demeure, c’est mon livre. J’ai donc voulu proposer une réflexion sur la littérature, sur l’acte d’écrire, mais aussi éclairer quelques fragments du monde social – la psychiatrie, la paysannerie, et la grande bourgeoisie…

Peut-on parler de mise à nu, de volonté de démêler des fils, d’acte thérapeutique, d’investigation sur soi-même ?
On peut vraisemblablement parler de tout cela à la fois… Ce qui est certain, c’est que la « mise à nu », d’un point de vue...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

LMDA papier n°187
6,50 
LMDA PDF n°187
4,00