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Entretiens Cristal de Bohême

janvier 2018 | Le Matricule des Anges n°189 | par Dominique Aussenac

Foin de la mondialisation et de la castration européenne, l’Américain d’origine tchèque Jaroslav Kalfar réinvente le roman national. Aérien, burlesque et mélancolique.

Un astronaute en Bohême

À quoi songe-t-on seul dans l’espace ? Près de Vénus et du sinistre nuage qui l’environne, censé être étudié ? Vers qui vont les pensées, à des années-lumière de la Terre, après avoir appris que l’être aimé, votre femme, vous quitte ? « La Terre était maintenant un point brillant dans les profondeurs des cieux, un foyer réduit à une unité de ponctuation.  » Jakub, jeune et brillant astrophysicien tchèque, revoit sa vie. Ses parents morts dans un accident de téléphérique, ses grands-parents. Son tourmenteur, l’Homme à la chaussure, celui qui a tout fait basculer ! Ce dissident, torturé par un flic stalinien, le propre père de Jakub et qui s’est vengé en ruinant la famille. Les figures tutélaires du récit national, comme Jan Hus, hérétique aux yeux d’une Église omnipotente et corrompue. Et puis toujours et encore Lenka, la femme aimée et enfuie, qu’il devra reconquérir au prix de pérégrinations dignes de Jules Verne ou de Karel Ćapek, l’auteur de La Guerre des Salamandres.
À quoi songe-t-on lorsqu’on est en exil ? Quand vos parents émigrent aux États-Unis et que vous avez 13 ans ? Que vous n’arrivez pas à communiquer dans la langue du pays, que l’on vous déscolarise ? À quoi songe-t-on ? À devenir écrivain ? Mais dans quelle langue ? Jaroslav Kalfar apprendra l’anglais en autodidacte, intégrera la prestigieuse Université de New York et à 25 ans publiera ce premier roman. Ambitieux, gigantesque, tout à la gloire de son tout petit pays, souvent abandonné de tous, où au milieu de nombreux tourments historiques, les hommes ont toujours bu, ri, écrit, pratiqué magnifiquement les arts et la satire. « Les squatteurs avaient laissé le monument comme un drapeau signalant leur présence, comme les premiers hommes sur la lune, une déclaration de propriété de cette terre oubliée, cette maison de personne.  »

Jaroslav Kalfar, comment êtes-vous devenu écrivain ?
J’ai eu la chance de tomber très tôt amoureux des livres, et il m’est impossible d’imaginer vivre sans eux. J’ai commencé à écrire des nouvelles quand j’avais 6 ans, à propos d’agents du gouvernement enquêtant sur les apparitions d’ovnis dans la campagne tchèque. Je suis passé à l’écriture d’histoires fantastiques et de science-fiction et, au début de mon adolescence, j’ai commencé à explorer la fiction littéraire et les classiques, et me suis mis à écrire des histoires dans cette veine. J’ai écrit chaque fois que j’avais une minute de répit. Autrement dit, l’écriture a été présente chez moi dès le début, et je ne sais pas comment écrire d’une autre façon que compulsive.

Le fait d’aller vivre aux États-Unis vous a-t-il permis d’avoir un regard distancié ?
Je pense que le fait d’être émigré et donc de ne pas avoir de chez-soi permet de reconnaître plus rapidement les caprices et les subtilités de n’importe quel endroit où l’on va. C’est une méthode de survie pour s’intégrer et survivre, la personne doit immédiatement avoir une idée de l’endroit pour y...

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