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Domaine français Le Logis, de Julien Nouveau

mai 2019 | Le Matricule des Anges n°203 | par Virginie Mailles Viard

Dans son appartement situé au dernier étage d’une maison, le narrateur s’est construit tout un monde : une ville entière cachée sous le lit, une forêt vierge dans la salle de bains, un biotope pour les insectes et les oiseaux sur le balcon, pour « aider les êtres qui bourdonnent et frémissent autour de moi. » Sur ses murs, il dessine des mers, des glaciers et des forêts. Ce n’est pas un décor : dans les strates de peintures superposées, il y a son passé, qui « irradie  », fait de lui ce qu’il est. Dans ce lieu clos, il a développé une capacité à saisir, à s’étonner, à s’ouvrir et à réceptionner la moindre odeur, la moindre graine, le plus ténu des souffles. C’est sa nature qui le pousse à fuir l’agitation des voyages, tout en lui permettant « de bien voyager qu’en restant chez moi ». Le Logis pourrait être l’œuvre d’un poète naturaliste un peu baroque, un voyageur d’autrefois, un Huysmans qui aurait rencontré Robinson Crusoé, qui nous surprend avec cette prose où les mots rares abondent – « coriaces spathes teintées de rouge orangé, éclat de ces flabelles rosat » –, où il semble que l’on voit la plume gratter le papier, le crayon dessiner les croquis qui accompagnent les récits.
Dans ce monde convoqué sous les toits, tout semble inconnu et exotique. Est-ce le jeu de la reconstruction ? Ou le rapport de fascination qui saisit le narrateur face à la vie. De la graine qui vole, au déploiement de la fougère qui déclenche comme une étincelle, à partir de laquelle se développe l’attachement, et de fil en fil, l’osmose avec cet univers peint, dessiné, géométriquement tracé.
Ce qui s’impose au lecteur, c’est l’envie à son tour de jouer, de dessiner ces utopies, villes rêvées, plantes et fleurs… Mais aussi de collectionner des copeaux de crayons pour les voir s’embraser, entreposer mousses, feuilles… et être submergé des odeurs de forêt. Le Logis de Julien Nouveau est une valise magique, à transporter partout avec soi, pleine d’animaux et de vie fantastique.

Virginie Mailles Viard

Le Logis, de Julien Nouveau
Les grands champs, 86 pages, 16

Le Logis, de Julien Nouveau Par Virginie Mailles Viard
Le Matricule des Anges n°203 , mai 2019.
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