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Théâtre L’Empreinte du vertige, d’Angèle Baux Godard

juillet 2019 | Le Matricule des Anges n°205 | par Patrick Gay Bellile

L' Empreinte du vertige

Elisa, 29 ans, seule, raconte. Elle est aidée en cela par l’Autre, un musicien complice qui accompagne, souligne, provoque parfois le récit. Musicien, batteur, bruiteur dans la nuit, il est l’ami qu’elle aurait aimé avoir. Il incarnera, avec Elisa, tous les personnages évoqués au cours du récit. Tout commence en voiture : Elisa, rentrant chez elle où l’attendent son mari et Jade, sa fille, percute soudain une panthère qui traverse la route. « Ça commence par un choc. » Ce choc va en provoquer un autre, déclenchant une cascade de souvenirs et toute la vie d’Elisa se déverse soudain sous nos yeux, tandis qu’elle décide de repartir, non pas pour rentrer chez elle, mais vers le Sud : « Je dois savoir si mes yeux piquent autant avec le sel, si le sable, dans mes mains, c’est toujours aussi bon. » Une vie dont elle marque le commencement à 17 ans : « A 17 ans, je pétais un plomb pour tout. (…) Une idée m’obsédait : j’étais pas tout à fait comme il faut. » Cette vie, elle est marquée par un mot : le vaginisme. Une affection qui complique singulièrement la vie sexuelle des femmes et dont on parle peu et qu’elle résume ainsi : « Impénétrable, je suis impénétrable. »
L’auteure a rencontré plusieurs femmes et s’est intéressée au sujet jusqu’à écrire cette pièce. Une plongée dans une histoire sombre, difficile, un parcours du combattant qui nous emmène chez le médecin, les copines, la kiné pelvienne, le père, la mère, mais revient finalement à la blessure initiale, à la cause première qu’il va lui falloir beaucoup de temps à guérir. « J’ai quatre ans, sur les genoux de Sal. Ses mains guident mes petits doigts sur la grande guitare. Dans la chambre mansardée résonnent des fausses notes… » Mais la vie reprendra le dessus. Une écriture énergique, à fleur de peau, portée par des souvenirs qui font mal et des espoirs infinis. « Jade a quatre ans aujourd’hui. Je voudrais qu’elle ait l’infini des possibles dans les yeux. Je voudrais qu’elle m’oublie. » Un très beau texte.

PGB

L’Empreinte du vertige, d’Angèle Baux Godard
Lansmann éditeur, 38 pages, 10

L’Empreinte du vertige, d’Angèle Baux Godard Par Patrick Gay Bellile
Le Matricule des Anges n°205 , juillet 2019.
LMDA papier n°205
6,50 
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4,00