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Entretiens Sur la route en miette

juin 2020 | Le Matricule des Anges n°214 | par Guillaume Contré

Dans la grande tradition américaine de la littérature des marges, Carl Watson dresse un portrait tragicomique et mélancolique de la défaite des utopies.

A contre-courant rêvent les noyés

L’œuvre de Carl Watson (né en 1953) explore avec empathie un monde marginal parfois sordide et paranoïaque, composé de personnages « coincés dans la cacophonie croissante de leur âme », mais qui sait aussi offrir de surprenants espaces de liberté. L’éditeur Vagabonde se charge depuis une quinzaine d’années de diffuser son œuvre en France, entreprise couronnée par la récente traduction de son roman le plus ambitieux, À contre-courant rêvent les noyés, errance « on the road » de Frank et Tanya, couple qui bat de l’aile, dans les décombres des années 70. Nous nous sommes entretenus avec l’auteur dans un café parisien juste avant que ne tombe le rideau du confinement.

L’organisation spatiale de la ville est une partie prenante de vos fictions. Songeons au titre d’une des nouvelles de Sous l’empire des oiseaux (2007) : « Le damier des dindons ».
Les villes américaines se déploient comme ça, particulièrement New York ou Chicago. C’est donc devenu un thème important qui me permettait de penser la ville comme un jeu de plateau dans lequel vous vous déplacez et où des choses ont lieu en fonction de votre position. C’est oppressant. Les villes renferment selon moi des espaces où vous êtes condamné à vous retourner sur vous-même, constamment. Mes personnages essaient toujours d’y échapper, c’est l’un des aspects récurrents de mes histoires.

Dans Hank Stone et le cœur de craie (2015), le personnage regarde la ville depuis sa fenêtre, mais on a plutôt l’impression qu’il la voit dans son esprit, comme un paysage mental.
Il est coincé dans une sorte de paranoïa. Il se déplace, il regarde à la fenêtre la vie de l’hôtel délabré d’en face et commence à développer des fantaisies sur ce qui a vraiment lieu et sur ce qui n’a pas lieu, ce genre de choses. C’est lié à ce que j’ai pu être à un moment donné et c’est basé sur une rue de Chicago où j’ai vécu, je voyais ces choses tout le temps à ma fenêtre, j’ai donc voulu en faire une histoire.

Les voix de la radio et de la télévision ont une grande influence sur ce que le personnage voit à sa fenêtre, comme si les deux choses se confondaient. Cela vous semble-t-il typique de notre temps ?
Maintenant, je ne sais pas, mais certainement dans les années 70 et 80, quand la télévision était toujours allumée. Tout le monde en avait une, puis on allait dans un bar et elle était encore là. Ces « narrateurs du monde » étaient donc toujours présents, comme assis dans un coin. Aujourd’hui, c’est différent, on regarde des ordinateurs. L’influence de la télévision a été quelque chose d’important. Ce que vous y voyez est décidé par les grandes entreprises et d’une certaine manière est censé nous contrôler. On peut dire qu’à un certain degré les gens interagissent en permanence avec elle, c’est quelque chose que je fais beaucoup dans mes histoires, il y a toujours un appareil allumé dans les parages et cela affecte d’une manière ou d’une autre ce que les gens pensent ou ce...

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