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Domaine français Des jardins et des hommes

octobre 2020 | Le Matricule des Anges n°217 | par Éric Dussert

Jardin n°9 (sauvage)

Jardinier de profession, Marco Martella nous raconte depuis son premier livre, Le Jardin perdu (Actes Sud, 2011) des histoires de jardins. Sous pseudonyme souvent, il les invente de toutes pièces ou bien se sert des observations qu’il a engrangées au cours de ses pérégrinations et voyages professionnels pour restituer le charme et les spécificités de lieux inouïs. Du plus dépouillé – celui de Beckett dans la Marne – aux plus folâtres comme Bomarzo par exemple. Membre de l’Institut européen des jardins, il en connaît toute la gamme et consacre le nouveau numéro de sa revue fondée en 2012, Jardins à ceux qui, au-delà du « jardin de curé » passablement dépeigné, rejoignent par ensauvagement l’idée même de nature. La nouvelle livraison de Jardins nous renvoie en quelque sorte à l’expérience de la jeune fille laide du Jardin secret (1911) de Frances H. Burnett (Gallimard Jeunesse), découvrant un jardin rendu à la sauvagerie. Comme l’écrit le pseudonyme Eryck de Rubercy, « il y a des lieux, ou plutôt des jardins laissés à l’abandon par leur maître et qui retournent à quelque sauvagerie primitive » et d’autres que l’on est tenté de re-domestiquer. Emanuele Coccia le relève : on tend à assister à « La fin du sauvage », éradiqué souvent par la crainte qu’il suscite, ou, pis encore, parce qu’on imagine qu’une prédation sera bénéfique, ou bien qu’exploiter les ressources naturelles est un acte sans conséquence… C’est mal comprendre les « dons inadressés » (Claude Dourguin) de la nature, c’est mal comprendre le silence et l’ombre striée des feuillages (Dénètem Touam Bona), c’est mal comprendre le mutisme de Tarzan lui-même. Anthropologie, littérature (Francis Jammes), land art (Andy Goldsworthy), Jardins ne néglige rien. Votez pour l’ombre !

E. D.

Jardins N°9
Éditions Les Pommes sauvages, 96 pages, 16
Les Gachaux 77 510 Verdelot

Des jardins et des hommes Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°217 , octobre 2020.
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