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Théâtre Ma langue dans ta poche

novembre 2020 | Le Matricule des Anges n°218 | par Laurence Cazaux

Ma langue dans ta poche

La pièce raconte la rencontre de Loubia, une adolescente tellement bavarde qu’elle parle à sa trousse, ses crayons, sa gomme, la porte, la fenêtre et même les murs, parce qu’ils ont des oreilles, et Louis, un que la parole abandonne, un mutique. Silencieux pendant toute la durée du texte, cabossé par la vie sans que l’on sache vraiment pourquoi, Louis arrivera à se faire entendre grâce à Loubia.
La pièce est écrite dans le flux de la parole de cette dernière, ça fuse, ça jaillit, ça s’offusque, les sentiments galopent. Loubia fait parler tous les autres de la classe comme une vraie conteuse, les mots explosent comme un feu d’artifice. C’est comme un journal intime en vingt-cinq séquences, qui se termine le jour où Loubia est devenue silencieuse. Et oui ! Parce qu’étant l’exact opposé d’elle, Louis fascine Loubia. Aussi seuls l’un que l’autre, ils vont finir par s’apprivoiser. Ils vont devenir le ferment qui permettra à l’autre de passer outre ce qui l’empêche. Loubia va ainsi se révolter contre son frère aîné, contre sa mère qui lui demande de se conformer au rôle traditionnel d’une fille, contre le regard tellement normatif des autres au collège. Une jolie pièce d’émancipation via une histoire d’amour naissante. Le plus réjouissant ici, c’est la vigueur et la fantaisie de la parole de Loubia. C’est un hommage au pouvoir des mots, avec cette langue qui donne envie de danser ou d’envoyer valser les contrariétés. Fabien Arca nous pose cette question : « Dans les histoires/ Il y a parfois/ Des formules magiques/ Qui ouvrent des portes/ Qui permettent de traverser/ Les murs. (…)/ Le pouvoir des mots qui sont magiques/ C’est dans les histoires…/ Mais est-ce que c’est aussi dans la vraie vie ? » Allez, rêvons un peu que les mots permettent aussi dans la vraie vie de traverser les murs, de transformer le silence en plénitude et d’empêcher, un peu, de la violence du monde.

L.C.

Ma langue dans ta poche
Fabien Arca
Éditions espaces 34, « Théâtre jeunesse »,,80 pages, 7

Le Matricule des Anges n°218 , novembre 2020.
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