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Théâtre Le manège des mots

avril 2021 | Le Matricule des Anges n°222 | par Laurence Cazaux

Sarah Carré nous offre un texte délicieux. Un extrait de Roland Barthes est en exergue de sa pièce : « Le langage est une peau : je frotte mon langage contre l’autre. Comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. » D’ailleurs Pingouin emprunte son sous-titre au même Roland Barthes : « Discours amoureux ». En scène, deux personnages, Amazone et Abélard. Amazone a envie de jouer à l’amour. Elle veut dire je t’aime, embrasser l’autre en lui proposant un marché : « Si je te donne mon dessert, tu m’embrasses ? », ou encore elle imagine jouer à la marchande pour commander plusieurs amoureux. Pas question de s’embarrasser de grands sentiments, elle veut aller vite, faire des expériences et surtout être comme tout le monde. Abélard, lui, préfère languir, comme son arrière-arrière grand-père et attendre son amoureuse pour vivre un amour éternel. Il est plutôt attiré par le côté chevalier, les grands sentiments. Tout oppose ces deux-là. Amazone s’agace : « Tu parles comme un vieux garçon, Abélard. T’es vieux jeu. Et moi, tes vieux jeux, j’aime pas, je préfère les nouveaux. » Tous deux vont se livrer une joute verbale pendant treize séquences. À force de s’asticoter, Abélard va se dérider et se mettre à jouer pour de vrai. Et Amazone prendre le temps des grandes questions : « Tu sais, Abélard, j’ai réfléchi, ça a l’air trop compliqué d’aimer. C’est décidé, j’amourirai jamais. »
Sarah Carré a le sens de la repartie, les dialogues sont rythmés. Le texte est ludique, écrit « au plus près du plateau ».
Ce Pingouin-là est drôle et tendre avec des scènes courtes et enlevées. C’est un hymne à l’enfance, une ode aux jeux amoureux, qui permettent d’éprouver des sentiments profonds tout en basculant dans un joyeux chahut. Un texte qui donne envie de sourire. À faire écouter aux jeunes ou moins jeunes oreilles, sans aucune modération.

Laurence Cazaux

Pingouin
Sarah Carré
Éditions Théâtrales Jeunesse, 80 p., 8

Le manège des mots Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°222 , avril 2021.
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