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Dossier Erwan Larher
Habiter le roman

avril 2021 | Le Matricule des Anges n°222 | par Thierry Guichard

C’est un long chemin semé d’embûches qui a conduit le lecteur compulsif qu’est Erwan Larher vers la publication de ses livres. Il fallait pour le parcourir que l’écriture lui soit vraiment une vocation.

Ce n’est pas parce qu’il est grand qu’il a le verbe haut. C’est plutôt que quelque chose bout en lui, un sang pulsé à un rythme soutenu par un cœur trop gros peut-être… L’homme est attachant, qui porte en lui une adolescence irrépressible. Avec sa chevelure de guitariste de heavy metal, ses santiags qui furent un temps son emblème, il véhicule cette étiquette d’écrivain rocker difficile à enlever. Qui ne représente en rien Erwan Larher. S’il donne l’apparence d’une grande aisance à parler en public (on l’a vu dans quelques festivals), l’assurance affichée est parfois une manière de combattre sinon la timidité, du moins le doute. Il n’y a que dans Le Livre que je ne voulais pas écrire qu’Erwan Larher parle frontalement de lui. Mais comment faire autrement quand on est un écrivain et qu’on se trouvait le 13 novembre 2015 au Bataclan dans la trajectoire d’une balle de kalachnikov ?
Erwan Larher n’est pas mort le 13 novembre 2015, comme il n’est pas, bien que né en juillet 1970 à Clermont-Ferrand, un Auvergnat. De la ville auvergnate il ne gardera aucun souvenir. Six mois après sa naissance, il est corse, puis provençal, avant de virer charentais. C’est le lot de beaucoup d’enfants de militaire de n’avoir pas pris racine quelque part.
L’écrivain ne cache pas son admiration pour son père, l’aîné de quatre enfants dont les parents, bretons cathos étaient « peu cultivés, peu ouverts ». Le grand-père enrôle son fils dans l’armée après qu’il a raté le bac à 17 ans, parce que trois enfants suivent et que l’argent manque. Lui qui rêvait de devenir pilote de ligne s’engage comme mousse dans la marine, travaille assez pour devenir pilote dans l’aviation embarquée (sur porte-avions) et commandant d’une flottille… Après vingt-cinq ans de service, il prend sa retraite de quadragénaire, reprend des études à l’École Nationale d’Aviation Civile et devient pilote de Boeing pour Air France. On comprend l’admiration du fils…
Côté maternel, on est laïcs et instituteurs en Mayenne. « Mon grand-père a eu selon la légende familiale la première moto du département, avec laquelle il se rendait, projecteur et bobines sur le porte-bagages, dans les villages pour montrer des films. » Autre figure admirée dont on se dit que peut-être quelque chose est passé dans le personnage de Sam qui traverse Indésirable, son nouveau roman. La mère d’Erwan fait des études d’anglais, puis de la comptabilité pour subvenir aux frais du ménage jusqu’à ce que le salaire de pilote de Boeing du mari lui permette de cesser de travailler.
Les premiers souvenirs du futur écrivain fixent le paysage de Ballans, en Charente-Maritime. C’est là que ses parents acquièrent pour trois fois rien et retapent une vieille bâtisse sans eau courante ni électricité. L’enfant s’y épanouit jusqu’au premier tiers de sa sixième où la nouvelle affectation l’arrache à son apprentissage de la liberté au milieu des vignes. Le troc n’est pas gagnant : c’est le Gard à Caissargues et un « atroce »...

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