auteur Andrzej Stasiuk
A propos
Le corps du monde
Arpenteur des confins, de l’espèce encore humaine ou de l’espace encore ouvert de « l’autre europe », l’écrivain polonais Andrzej Stasiuk nous invite à le suivre, alliant une tristesse retenue à une alacrité bienvenue.
Nous étions sur la route depuis quelques jours déjà : nous avions dormi à Weimar et, à Buchenwald, en hommage, lu quelques pages de Semprun, puis nous étions passés à Auschwitz et avions arpenté les allées de Birkenau par une pluie glaciale, surprenante en ce mois de juillet caniculaire. Il y avait eu ensuite une halte à Katowice, où j’avais vécu deux ans, en ces années décisives de la chute du communisme, entre 1998 et 1990. Puis la direction du sud-est : nous savions qu’Andrzej Stasiuk habitait par là, dans un de ces trous perdus, entre vieilles églises en bois et villages lemkoviens...
Le chercheur de traces
Aux marges d’une Europe qui, unifiée, semblerait devenir uniforme, Andrezj Stasiuk s’entête à débusquer l’insolite, l’indistinct et le déjà presque disparu. Parution de Mon Bourricot.
Depuis trente ans, l’auteur de L’Est et de Sur la route de Babadag, installé à Wołowiec, « un tout petit village aux confins du monde », guette, comme à l’affût. Pour écrire ses textes de fiction ou ses récits de voyage, il mêle aux événements de sa propre vie les souvenirs de rencontres éphémères, de paroles échangées avec des inconnus, des choses vues, toutes ces traces parfois mystérieuses...
En roue libre
On the road again, cette fois-ci de la Pologne au Kazakhstan, via l’Ukraine, la Russie et le Tadjikistan : avanies et avaries en perspective.
L’incipit intrigue – ou désempare : « Une neige mêlée de pluie vient du nord. Par moments, tout est blanc. Rentré hier soir de chez M. Mirek, je regarde instinctivement sous le châssis ce matin, et je vois qu’il y a une fuite. Le côté droit du différentiel est salopé, le demi-train est salopé, le cardan aussi. De l’huile a coulé. J’appelle M. Mirek, lui raconte ce qui se passe, et il me dit...
Pages
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Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres
Taksim
de
Andrzej Stasiuk
2011
Lmda N°121
Avec sa coutumière lucidité ironique, Andrzej Stasiuk accompagne, sur les confins orientaux de notre Europe, deux vagabonds beckettiens, aussi désabusés que lui.
Nous connaissons ces paysages : bourgades succombant à l’ennui morne, de l’hiver glacial ou boueux à l’automne pluvieux, no man’s land que constituent désormais les zones frontières devenues inutiles, avec leurs hangars rouillés et leurs miradors en ruine, marchés miséreux où s’échangent ustensiles en plastique et textiles bon marché, tous made in China, forêts mystérieuses dans la nuit mais...
Fins de parties
mars 2011
L’Est
de
Andrzej Stasiuk
2017
Lmda N°188
Poursuivant plus à l’Est ses habituelles pérégrinations, Andrzej Stasiuk désormais voyage aussi vers une destination plus intime : son propre passé.
Dès l’abord nous retrouvons ici la voix singulière de ce drôle d’explorateur qu’est Stasiuk, la petite musique de cet aventurier paradoxal des confins infréquentés et des trous perdus. Comme nous en avons l’habitude depuis maintenant près de vingt ans (grâce à Actes Sud mais aussi Christian Bourgois ou Noir sur blanc), nous allons l’accompagner pour commencer là ou personne, semble-t-il,...
Lointains intérieurs
novembre 2017
Mon Allemagne
de
Andrzej Stasiuk
2010
Lmda N°112
Après avoir exploré l’Europe extrême, Stasiuk affronte une terre plus proche mais non moins étrange pour un Polonais : l’Allemagne.
Andrzej Stasiuk est un homme curieux, qui hante d’ordinaire les marges de notre civilisation, un explorateur de confins pour le moins inhabituels. Il peut lui arriver de visiter, par exemple, des cimetières, non pas d’éléphants, mais de vieilles Mercedes ! Mais aujourd’hui le voici à Stuttgart, désemparé pour ne pas dire désespéré, car « ça commence ici. Dix ou quinze ans plus tard, ça se...
Pays (é)perdu
avril 2010
Neuf
de
Andrzej Stasiuk
2009
Lmda N°103
Une fois encore, en extrême Europe, l’écrivain polonais nous guide sur ses chemins - qui ne conduisent nulle part ailleurs qu’en nous-mêmes.
Sans doute faut-il être atteint d’une sorte de maladie non encore définie, ou d’une perversion inédite, pour rêver, ainsi qu’il nous est arrivé au détour de ces pages, de prendre ce train qui, à Stroze (en Pologne), part pour Budapest « à 0 h 42, s’arrête une minute et disparaît aussitôt tel un fantôme »… Ou pour désirer dormir dans cette ancienne prison de Ljubljana, transformée en auberge...
Les dépossédés de Stasiuk
mai 2009
Fado
de
Andrzej Stasiuk
2009
Lmda N°103
Une fois encore, en extrême Europe, l’écrivain polonais nous guide sur ses chemins - qui ne conduisent nulle part ailleurs qu’en nous-mêmes.
Sans doute faut-il être atteint d’une sorte de maladie non encore définie, ou d’une perversion inédite, pour rêver, ainsi qu’il nous est arrivé au détour de ces pages, de prendre ce train qui, à Stroze (en Pologne), part pour Budapest « à 0 h 42, s’arrête une minute et disparaît aussitôt tel un fantôme »… Ou pour désirer dormir dans cette ancienne prison de Ljubljana, transformée en auberge...
Les dépossédés de Stasiuk
mai 2009
L' Hiver
de
Andrzej Stasiuk
2006
Lmda N°71
Désormais, tout se déroule comme lors d’une guerre silencieuse, le front est invisible. Rien ne se passe en apparence, tout est paisible, mais tant de choses sont abandonnées que c’est comme si les gens filaient à tombeau ouvert. (…) Le néant traverse les choses. « À l’extrême est de notre Europe qui se dit unifiée, en ces confins - provisoires ? de notre territoire-forteresse, un monde se...
En déshérence
mars 2006
Dukla
de
Andrzej Stasiuk
2003
Lmda N°48
Définition de « dukla »dans le dictionnaire : « 1. Petit puits creusé pour la recherche ou pour localiser un gisement. 2. Conduit de ventilation. 3. Conduit servant à l’extraction primitive d’un minerai. » « Cette précision figure à la page 75. Ajoutons. 4. Petite ville polonaise à la limite de la Slovaquie, vers laquelle les voyages temporels et géographiques du narrateur le ramènent....
Ville-focale
novembre 2003
Par le fleuve
de
Andrzej Stasiuk
2000
Lmda N°31
Errances en zigzags de Andrzej Stasiuk, natif de Varsovie et fervent adepte de la dive bouteille. Nouvelles irrégulières d’un jeune quadragénaire.
Quitte à raviver les couleurs de très vieux clichés, Andrzej Stasiuk, écrivain polonais né en 1960, place résolument sa première publication en français sous le double parrainage de Bacchus et Smyrnoff. Avant de lever le coude, mais aussi le pied car le meilleur du recueil n’est pas à chercher plus loin, l’auteur aligne trois souvenirs d’enfance en forme de Je me souviens, réminiscences de...
La vodka de la défonce
juillet 2000