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Demain, je vivrai
José Vieira, fils de travailleur portugais, fait le récit de son enfance dans un bidonville. Un texte fort, pudique et politique.
À l’école, il se tient à carreau. En quelques mois, il a appris le français, appris à encaisser les railleries des autres gosses. Il ne connaît pas les feuilletons de l’époque, Zorro, Thierry la fronde. Chez lui, il n’y a pas de télé encore moins d’électricité. Quant à l’eau, il faut vaincre une boue gluante pour aller remplir ses seaux. La maison de José Vieira, c’est une baraque, une parmi tant, plantée le long de la nationale 20, du côté de Massy. Au loin, des immeubles qui, le soir, s’illuminent comme un rêve inaccessible. Le village de José Vieira s’appelle Bidonville. Il a...
Mélusath
La troupe du Dragon monte une pièce tirée de la légende des Atrides, Oreste et Pylade. Dans le premier roman fantastique d’un écrivain de Science-Fiction, proche de la Nouvelle Fiction, les personnages surgissent un à un, hantés par un passé douloureux. Au fil des répétitions, le mythe contamine la réalité et la dimension fantastique apparaît pour révéler à chacun ses fêlures.
L’ennui...
Ces vies en nous
Avec ces fragments arrachés à l’oubli, Christian Garcin esquisse seize vies en quelques détails d’une juste limpidité. Pour de singulières fraternités.
À une époque où la biographie s’impose comme un genre à la mode, écho d’une société du spectacle qui joue du voyeurisme télévisuel sans vergogne, les récits de Christian Garcin s’écrivent à contre courant. On se souvient du très émouvant Vidas(Gallimard 1993) où l’auteur déjà, s’attachait à suivre quelques vies, illustres ou non. C’est le même procédé qui est repris ici, autour de seize...
L’art farfelu de l’esquive
Michel Jourdain est un créateur audacieux et Lettres mortes un roman mystifiant où l’étron est un Graal. Dans le sillage de Georges Perec.
Michel Jourdain a toutes les audaces jusqu’à celle de se payer notre fiole. Lui qui ne fournit ses fictions qu’à raison d’une tous les vingt ans vient de produire un roman épistolaire, genre tout à fait désuet dont Alphonse Karr soufflait déjà les dernières braises au XIXe siècle. Les présentes Lettres mortes qui font suite à l’introuvable Triste Nouvelle (Le Seuil, 1963) et Trois Saisons...
Graveleux calculs
Sachant indubitablement allier le mauvais goût au néant stylistique, Clotilde Escalle peut se targuer d’atteindre, avec son Herbert jouit, l’apothéose de la médiocrité romanesque. Une jeune femme dont le passé reste d’autant plus obscur qu’il est inintelligible, (et cela, non par une volonté de fragmentation narrative mais par l’extrême maladresse de son agencement), s’éprend soudainement...