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Demain, je vivrai
José Vieira, fils de travailleur portugais, fait le récit de son enfance dans un bidonville. Un texte fort, pudique et politique.
À l’école, il se tient à carreau. En quelques mois, il a appris le français, appris à encaisser les railleries des autres gosses. Il ne connaît pas les feuilletons de l’époque, Zorro, Thierry la fronde. Chez lui, il n’y a pas de télé encore moins d’électricité. Quant à l’eau, il faut vaincre une boue gluante pour aller remplir ses seaux. La maison de José Vieira, c’est une baraque, une parmi tant, plantée le long de la nationale 20, du côté de Massy. Au loin, des immeubles qui, le soir, s’illuminent comme un rêve inaccessible. Le village de José Vieira s’appelle Bidonville. Il a...
Un livre
Sindbad émeutier
de
Arezki Metref
Sindbad émeutier
Si Sindbad le marin reprenait la mer ces jours-ci, il y a fort à parier qu’il aurait moins à craindre des pirates et des djinns que de la police des frontières. Le héros des Mille et une nuits soupçonné d’être un agitateur, croupissant dans un commissariat d’Alger pour avoir circulé avec un passeport périmé de onze jours : voilà ce qu’a imaginé Arezki Metref pour évoquer les violences qui...
Au fil de l’eau
Cent trente-huit textes brefs pour un premier voyage en barque dans les méandres d’une rivière sans courant : ennui garanti.
On a sans doute trop tendance à considérer un livre comme un produit fini, comme un objet hermétiquement clos, se suffisant à lui-même, ainsi qu’à perdre totalement de vue le projet au sein duquel il s’origine et qui sert parfois de fil directeur à toute une œuvre. Il est vrai que les médias semblent plus enclins à faire croire en l’existence d’une saison du livre (la fameuse rentrée...
Etrange climat
Dans Berlin en proie à l’insurrection, un colloque est organisé autour de l’œuvre du mystérieux Boris Rijman. Zimmer, son traducteur, Peter Mart, l’organisateur du colloque, et Mrs Vandyke, la fille de Rijman, gardent en eux les secrets d’une étrange fascination pour l’écrivain.
Une silhouette envahit la ville. Celui qui n’a pas été convié force les portes, une à une, vient hanter ceux...
Une stèle pour les oubliés
Henri Calet (1904-1956) fleurit la mémoire des petits et grands combattants de l’Histoire, si chers à son cœur : les chômeurs et les résistants.
Le soleil s’est levé de bonne humeur. Il donne sur une chambre exiguë. Pas de meubles, juste deux lits. Des taches jaunes sur le mur. Les punaises courent sous les plinthes « poussées par la faim de sang et la curiosité ». Derrière la cloison, on entend un sommier craquer. C’est la Grossette qui se fait baiser. Il y a comme ça « des jours qu’il ne faudrait pas entamer ». Les Cagnieux, père et...