La Femme fantasque est avant tout un texte très drôle. Les situations sont un peu appuyées mais bien rythmées.
Rosaura est la fille aînée de Pantalon. Elle a trois prétendants mais elle n’arrive pas à choisir celui qu’elle veut épouser. Florindo lui plaît beaucoup, mais une « amie » de Rosaura est amoureuse de Lélio ce qui lui donne beaucoup de charme. Enfin, Anselmo, s’il est plus âgé, est également plus riche. Et surtout, il s’intéresse beaucoup à Diana, la soeur de Rosaura, ce qui déplaît souverainement à cette dernière. A force de tergiverser, ses amies et sa soeur se marieront et Rosaura restera seule. « Telle est la punition de la femme fantasque : tout désirer et ne rien avoir ».
Certains personnages n’ont qu’un rôle comique. Ainsi, Diana est d’une naïveté proche de la bêtise. De même, Anselmo, un montagnard un peu rustre, fait blocage sur les robes à panier auxquelles il donne de multiples surnoms, la grande mappemonde, la cage à poule, le chaudron…Mais derrière le rire, il y a la cruauté de cette fin, avec la solitude de Rosaura, victime de son amour propre.
La Femme fantasque
Carlo Goldoni
Traduction de Florence Michelin-Granier
L’Arche
105 pages 69 FF
Théâtre Tout désirer et ne rien avoir
novembre 1992 | Le Matricule des Anges n°1
Un livre
Tout désirer et ne rien avoir
Le Matricule des Anges n°1
, novembre 1992.