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Entretiens Christian Prigent : combat avec la langue

octobre 1993 | Le Matricule des Anges n°5 | par Thierry Guichard

Si certains écrivent encore avec des plumes d’oies, Christian Prigent, lui, préfère porter des coups à la langue plutôt que des caresses. Parution d’Ecrit au Couteau.

Ecrit au couteau ; une leçon d’anatomie (Journal de l’Œuvide III)

Il y a des livres qui ressemblent à des météores. Ils traversent le ciel des lettres à une vitesse fulgurante, on les aperçoit, mais sans vraiment les voir, trop fulgurants, trop éloignés des écrits qui s’offrent à nous habituellement. Et pourtant, pour les témoins attentifs, le ciel après ce passage, n’est plus le même. Il en fut ainsi du premier (et seul) roman de Christian Prigent, Commencement, livre lourd de l’entrechoquement des mots, des sons et des images. Christian Prigent aujourd’hui revient en librairie (après deux essais sur la littérature) avec Ecrit au couteau. Malgré la violence et la lucidité cruelle de ce recueil, on sent poindre dans la langue de Prigent une émotion vive taillée dans la chair.
Pourquoi tant de temps entre Commencement (P.O.L. 1989) et ce recueil ?
L’écriture de ce livre a commencé à la sortie de Commencement et s’est prolongée pendant toute la période où j’ai écrit mes essais, La Langue et ses Monstres (Cadex) et Ceux qui merdrent (P.O.L.). Ecrit au couteau est une réponse à Commencement, c’est son contraire dans la forme, comme si après une poussée d’obésité (les mots de Commencement courent, serrés, sur toute la page, NDLR) il fallait faire une cure.
L’énergie qui permet de lancer un livre vient de la découverte d’une forme différente de celle du livre précédent. Il faut remplir, réaliser cette forme. Donc, après Commencement qui m’a pris des années, il m’a fallu une forme complètement autre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce recueil ?
Commencement a provoqué des réactions très violentes de mes proches et de ma famille. Certains ont considéré qu’il y avait là des passages de leur vie mise à nue, sous un regard, sous une lumière qui pour eux étaient infamants. J’ai eu la sensation douloureuse d’un désaveu. Je voulais que ce roman soit un hymne à la nostalgie, la tendresse et ça n’a pas été perçu comme cela. Alors Ecrit au Couteau, vient d’une écriture qui tente de trouver des formules magiques pour éloigner le mauvais sort. L’écriture me permettait dans le moment de cette réalisation de mettre à distance les conflits.
L’impulsion qui fait écrire est dans la souffrance ; il y a un moment où le parler faux, la langue de la communauté devient insupportable alors, soit on réagit à ça, soit on l’accepte et on accepte le parler faux. Le style c’est la trace de la victoire. Les livres que j’écris racontent ce combat avec le moment dépressif. Il faut pouvoir poser dans le bruit ambiant une parole avec laquelle on soit en connivence.
Et ça doit forcément passer par une forme nouvelle ?
Oui. Ce n’est pas ce que dit le texte qui fait loi, c’est sa forme, c’est le « trouver une langue » de Rimbaud.
Dans Œuf-Glotte, vous citez une phrase de votre mère : « Il faut que tu écrives des poèmes que ta mère puisse comprendre ». Avec ce recueil, on ne peut pas dire que vous preniez cette voie…
Il y a l’idée que s’arracher au parler faux ça se paye du fait que...

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