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Entretiens Daeninckx : arpenteur de nos histoires

décembre 1994 | Le Matricule des Anges n°6 | par Thierry Guichard

Marginaux, échoués de l’existence, meurtriers, artistes et simples quidams, l’univers de Didier Daeninckx vient de s’enrichir de deux nouveaux recueils de nouvelles. Rencontre avec un observateur attentif.

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On pourrait lire les quotidiens avec assiduité, on en saura toujours moins qu’à lire une nouvelle de Didier Daeninckx. Au discours scalpelisé du journaliste qui, derrière les faits, ne voient que des faits, l’écrivain substitue son regard qui perçoit, au-delà de l’événement, la parabole d’une existence, qui offre à l’anodin le refuge d’une mémoire où le moindre détail revêt tout à coup une importance que seuls, nous ne lui aurions jamais accordée. Didier Daeninckx a cette faculté de nous faire ouvrir les yeux, en cela il est aujourd’hui un écrivain subversif. Pour venir à notre rendez-vous, Didier Daeninckx, est passé rue de Flandres, devant un immeuble condamné. Au rez-de-chaussée, un ancien pressing avec écrit sur la devanture : « Nous sommes obligés de fermer. Nous remercions notre aimable clientèle pour 45 ans de fidélité », d’une écriture frêle, à la main. En arrivant à notre rendez-vous, l’auteur avait déjà l’envie de nous raconter une histoire.

Didier Daeninckx, vous avez quitté la littérature policière avec laquelle vous avez fait vos premièrs pas. Le polar vous a permis de trouver votre voie ?
La forme du polar m’a permis en effet d’écrire des romans parce que je pouvais en maîtriser la marche. J’ai besoin, pour écrire, d’être aspiré vers la fin, de savoir ce qui va se passer. Le polar m’a permis de maîtriser les problèmes de structure. Ne restait alors que l’écriture proprement dite.
C’était aussi un moyen de résoudre le problème de la légitimité de celui qui prend la parole ?
Aussi. Tous les auteurs qui ont commencé dans la Série noire (Pennac, Delteil…) ne faisaient pas partie du sérail littéraire. Nous n’étions pas dans l’édition. Et le milieu littéraire ne s’occupait pas beaucoup de nous, c’était formidable parce que ça nous donnait beaucoup de liberté. Ce n’est peut-être pas un hasard si les auteurs de la Série noire lorsqu’ils se rendent chez Gallimard doivent descendre au sous-sol, alors que les autres auteurs de la maison, eux, montent à l’étage.
Pourquoi avoir cessé d’écrire de la littérature policière ?
Après six textes écrits pour la Série noire j’ai ressenti l’impossibilité de faire fonctionner les personnages avec tout ce qui se passait dans la réalité, les bavures, le vrai-faux passeport… Il me fallait quitter les personnages stéréotypés, échapper aux mécanismes, à des habitudes d’écriture.
Figure habituelle du polar, le journaliste reste très présent dans vos nouvelles. Vous avez une expérience dans ce domaine ?
Oui. D’abord, j’ai été ouvrier imprimeur pendant 12 ans avant de prendre une place de localier pendant trois années en Seine Saint-Denis pour un canard qui s’appelait 93 actualité. Chaque semaine j’avais 2 pages à réaliser, articles et photos.
On voit mal aujourd’hui un localier enquêter pour connaître la vie d’une victime d’un accident de la circulation…
C’est qu’il ne font pas leur boulot. Moi, j’essayais de faire des enquêtes. Quand on...

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