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Entretiens La vie selon J. Sternberg

février 1996 | Le Matricule des Anges n°15 | par Alex Besnainou

Aves Dieu, moi et les autres, Jacques Sternberg persiste dans la littérature de l’absurde et de l’humour noir. Et toujours dans sa forme favorite : les contes brefs. Portrait d’un homme un rien désabusé.

Dieu, moi et les autres

Auteur d’une quarantaine de livres, arrivé à un âge respectable « que je ne pensais pas atteindre moi-même » dit-il en riant, Jacques Sternberg n’a pas atteint la sérénité. Cet homme, dont on pourrait penser qu’il peut maintenant se reposer d’une vie bien remplie, ne donne pas l’impression qu’il est sur le point de lâcher la rampe. En même temps qu’il annonce n’avoir plus de sujet de romans ni de nouvelles, « je suis arrivé au bout de mes fantasmes », il déclare travailler actuellement à une sorte d’autobiographie éclatée intitulée provisoirement Autopsie d’un insecte planétaire. « Il n’y a rien de plus difficile à capter que la vérité, dit-il. Il y a une phrase de Kierkegaard qui vaut tous les manuels de philo : « Les choses de notre vie ne peuvent se comprendre qu’à rebours. » » Ses premiers écrits furent des lettres d’amour qu’il envoyait à une toute jeune fille. De leur impact, Sternberg prit conscience de la puissance des mots. Et très vite, il comprit que son domaine de prédilection littéraire était les contes brefs. Il ne s’est mis au roman que pour gagner sa vie : science-fiction d’abord puis histoires d’amour passionnel. Mais sa carrière est inégale. On décèle un nuage de regret dans les yeux  : « Je n’ai écrit que trois romans qui ont marché : La Sortie est au fond de l’espace, Toi ma nuit et Sophie, la mer et la nuit. » Le reste du temps, il écrit pour Le Monde, France-Soir, Le Magazine littéraire, dirige la revue de science-fiction Planète et surtout il profite de l’existence. Même si les textes de Sternberg ont pour racine l’absurdité de la vie et l’amour impossible, et quoi qu’il en dise, cet homme reste un passionné de l’existence. « Ma seule métaphysique est ma peur de mourir ». Avec une terrible amertume : « C’est le prix de la lucidité. » Sa toute récente parution, Dieu, moi et les autres trace un portrait iconoclaste de l’homme et de son « créateur » par le biais d’une série de textes très courts et percutants.
Affublé de son éternel bonnet de laine (qui a commencé le premier ? Lui ou Cousteau ?), fidèle à sa réputation, Jacques Sternberg vient à l’entretien dans un célèbre café du Boulevard Saint-Germain, accompagné d’une jolie femme. Il n’attend pas qu’on lui pose la première question et attaque tout de suite.


 J’ai raté ma vie littéraire parce que les gens ont toujours eu l’impression que je ne prenais pas mes livres au sérieux, ce qui est vrai d’ailleurs. Je ne suis pas un écrivain à temps complet qui ne s’occupe ou qui ne pense qu’à ça. J’ai toujours adoré le sport, j’ai une grande passion pour le bateau, j’ai toujours adoré vivre et surtout les femmes. Le résumé de ma vie, c’est un jour un homme que je ne connaissais pas qui me l’a fait. Il s’est approché de moi alors que j’étais en train de vider mon cinquième whisky dans un café, à l’époque où mon Dictionnaire des idées revues avait été refusé, je buvais comme un trou, et il m’a murmuré : « Je vais te dire une chose, Sternberg, si tu savais...

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