Pierre Borel d’Hauterive arborait une particule fantaisiste et un pseudonyme étrange : le Lycanthrope. Il fut la figure la plus originale du cénacle des « petits romantiques ». Son alter ego ténébreux Champavert en témoigne qui signe le propre éloge funèbre de Borel. Humour noir, fascination morbide, goût pour le suicide, le livre suscita le scandale en 1833. Le frénétique Homme-loup n’avait que vingt-quatre ans. Il mourra en 1859 d’une insolation en laissant une œuvre marquante quoiqu’assez courte.
Le présent ouvrage constitue moins une réédition qu’un dossier biographique. Agrémenté d’articles de la critique Marie-Amélie Chartroule de Montifaud -mais sans les cinq récits de l’édition originale des Contes immoraux dont « Champavert » est un préambule-, il dévoile notamment un tableau édifiant du « Camp des tartares », le séjour rupestre du Lycanthrope en plein Paris.
Aux mêmes éditions, signalons le Georges Darien d’un tout jeune essayiste, David Bosc (229 pages, 85 FF).
Éditions Sulliver
1, avenue Pasteur
13 100 Aix-en Provence
126 pages, 70 FF
Histoire littéraire Champavert
décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18
| par
Éric Dussert
Un livre
Champavert
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°18
, décembre 1996.