Dans son dixième livre, un recueil de nouvelles, Vincent Ravalec essaie de croquer les silhouettes de mendiants, de vendeurs de journaux pour SDF, de taulards. Il le fait sans grâce, sans humour et sans inventivité, dans une langue où les voitures font vroum-vroum et les trains tchouk-tchouk. On s’y masturbe pas mal, les filles ont de gros « nichons » mais les pieds nickelés qui y sont décrits, finalement, ne niquent pas grand-chose. La première longue nouvelle narre -avec quelques erreurs de scénario- la dernière campagne présidentielle sur un mode qui se veut ironique ou drôle mais on est plus proche du Bébête Show que des Guignols de l’info. Au final, on se demande si tout cela n’aurait pas dû être condensé dans un fanzine de quatre pages pour adolescents très attardés. Les dessins d’Anne-Marie Adda montrent joliment quelques figures d’ombre chinoise. C’est, de loin, ce qu’il y a de mieux.
Le Dilettante
258 pages, 99 FF
Domaine français La vie moderne
mars 1997 | Le Matricule des Anges n°19
Un livre
La vie moderne
Le Matricule des Anges n°19
, mars 1997.