Skylight mêle passions et vision politique de notre société, c’est là sa force. La tension entre les personnages va crescendo, le lecteur est happé par cette histoire qui fait se retrouver un homme et sa maîtresse plusieurs années après leur séparation. La jeune femme, professeur dans une banlieue défavorisée de Londres, a choisi de vivre dans l’inconfort matériel. Lui a fait fortune dans la restauration. Par le biais de cette confrontation, David Hare condamne la dérive capitaliste, la démagogie des dirigeants d’entreprise, le pouvoir des banquiers, la marginalisation de toute une partie de la population, mais l’écrivain brouille les cartes avec plaisir grâce à cette intrigue sentimentale. Chacun des personnages a ses zones d’ombre, de mensonges. Et comme David Hare écrit des dialogues incisifs, plein d’humour et d’ironie, Skylight est vite dévoré.
L. C.
Skylight
David Hare
Traduit par Louis-Charles Sirjacq
L’Arche 112 pages, 75 FF
Théâtre Skylight
juillet 1997 | Le Matricule des Anges n°20
| par
Laurence Cazaux
Un livre
Skylight
Par
Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°20
, juillet 1997.