La première pièce est en hommage à Marlowe pour qui « l’univers était ce qu’il fallait au désir des hommes, pas moins » et qui aurait fondé l’École de la nuit dans la clandestinité pour étudier l’obscur. Dans une langue lyrique, exhaltée, Evelyne Pieiller s’obstine à « bâtir des cathédrales avec des mots » comme ses personnages qui se retrouvent de nos jours, clandestinement, pour brouiller l’audimat grâce aux ordinateurs et doubler des discours d’hommes politiques avec des bouts de la vie de Marlowe par exemple. Pour « augmenter la réalité », pour le poème, l’inutile. L’Ecole de la nuit a un souffle puissant, dissonnant qui se perd dans À l’Aventure. D’une pièce à l’autre, des personnages, des obsessions demeurent mais la forme très fractionnée se révèle labyrinthique et l’oeuvre perd de sa force.
L’École de la nuit / À l’AventureÉvelyne Pieiller
Christian Bourgois190 pages, 95 FF
Théâtre L’Ecole de la nuit/ A l’aventure
novembre 1997 | Le Matricule des Anges n°21
Un livre
L’Ecole de la nuit/ A l’aventure
Le Matricule des Anges n°21
, novembre 1997.