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Entretiens La vie et tous ses bruits

novembre 1997 | Le Matricule des Anges n°21 | par Laurence Cazaux

Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux (T. 2)

La suite de Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux, vient d’être publiée chez Théâtrales. Le troisième et dernier volume sortira l’année prochaine. Le mot fin va donc être apposé à l’une des plus étonnantes aventures théâtrales. Trois ans d’écriture et de rencontres avec le public, 16 à 17 heures de texte, 800 personnages, Noëlle Renaude et son complice, l’acteur Christophe Brault, se sont tout permis pour créer « le bruit d’une vie ». L’écrivain nous a reçus dans sa villégiature, une ferme isolée de la campagne vendômoise. À notre arrivée, elle s’ingéniait à faire comprendre aux canards comment trouver seuls cet hiver le chemin de la mangeoire. Noëlle Renaude aime la vie et cette passion, elle la transmet, même le temps d’un entretien.
Vos pièces sont foisonnantes et denses. La curiosité nous prend de savoir quelle famille, quels dimanches, quelle enfance… vous avez connus ?J’arrive à raccorder des bouts de ma vie. Je suis née et j’ai toujours vécu à Paris, mais mon ascendance rurale est forte. Je passais mes vacances en Normandie et petite, j’aimais observer les drames et les liens secrets d’un village. J’ai vécu toute mon enfance dans des histoires. Le terreau familial est très puissant. Une famille nombreuse (dix et sept enfants du côté de mes grands-parents) et absolument pas homogène. Je passe le bac en 1968. On se permettait de perdre du temps. Ce que j’ai fait. J’ai étudié l’histoire de l’art puis le japonais. Je suis entrée dans le monde littéraire par le biais de la traduction. La nécessité de l’écriture est venue brutalement, à 27 ans. J’ai acheté un cahier, un crayon et je me suis mise à rédiger du sous-Proust. Un ami m’a commandé une pièce de théâtre, le projet n’a pas abouti mais dès lors, je n’ai plus fait d’infidélité à l’écriture dramatique. De façon alimentaire, j’ai longtemps écrit des polars ou des sentimentaux sous un pseudonyme. Je travaillais en plus pour la revue Théâtre Public. Je voyais jusqu’à huit spectacles par semaine et j’interviewais des gens qui ont compté pour moi, comme Valère Novarina. L’écriture théâtrale représentait la part cachée de moi-même. C’était assez schizophrénique, et du coup mon écriture propre tournait en rond. Elle s’est débloquée grâce à l’absorption intense de formes scéniques. Rose, la nuit australienne et L’Entre-deux ont été publiés quand je me suis débarrassée de l’idée de la scène.
Pourquoi cette fidélité au théâtre ?J’ai un dégoût profond de la solitude. Or l’écriture est un acte solitaire. J’ai besoin de la communauté du théâtre où les mots vont être pris en charge par les acteurs et les spectateurs. Je suis fidèle au théâtre car il contient une vraie violence. Je trouve essentiel qu’un auteur soit témoin de sa propre écriture. Accepter ce passage extrêmement intime au public, c’est accepter l’obscène, la honte. Cela permet de ne pas se leurrer.
La mort est obsédante dans votre oeuvre. Dans Petits rôles, un personnage qui mange les objets dit  :...

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