La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Les enfants de Gilles de Rais

novembre 1997 | Le Matricule des Anges n°21 | par Thierry Guichard

C’est juste une balade américaine

Quatrième livre de la nouvelle collection Sombres Climats (cf. LMDA N°20), le troisième polar de Guillaume Nicloux (publié sinon chez Baleine) déroule une narration limpide et trépidante. Atteint d’un cancer irrémédiable, l’Américain Henry Loughran, la cinquantaine, débarque en France pour trouver et éliminer de drôles de paroissiens. Embauché par une organisation mafieuse, il se voit offrir une projection privée. Le film du jour ? La torture d’un gamin lors d’un rituel pornographique. L’enfant, est la troisième victime d’individus masqués et nus qui aiment plus que tout arracher les yeux, coudre les lèvres, taillader au rasoir leurs jeunes victimes. Celles-ci sont toutes des progénitures des membres de l’organisation. La police n’est donc pas invitée au jeu et notre enquêteur ne devra pas compter sur la volubilité du milieu.De son héros, Nicloux dresse un portrait aux petits oignons. Peu bavard avec ceux qui sont censés l’aider, dur à cuire et habile au coup de poing, Henry garde une âme romantique sous sa vieille carapace de barbouze. Un sentimental revenu de tout, qui ne cherche qu’à garder toujours le contrôle de la réalité. Mais la mort sonnant à la porte, Henry fait les derniers pas en rêvant d’une femme étrange et diaphane. Pour l’accompagner dans sa balade sous le signe du cancer, Henry trouvera le soutien de Roland, tenancier de bar martyrisé par sa moitié. La fraternité virile selon Nicloux s’appuie sur les silences, le laconisme et une souffrance secrète qui n’a nul besoin de mots.Les êtres qui hantent le bar de Roland témoignent d’une atmosphère désespérément morbide, où la solitude n’est qu’un vide que la mort viendra combler. Habile dans l’art du découpage des scènes, l’auteur également réalisateur, devrait monter sa balade sur pellicule. On est prêt à prendre notre billet.
C’est juste une balade américaine Guillaume Nicloux
Climats202 pages, 80 FF

Les enfants de Gilles de Rais Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°21 , novembre 1997.
LMDA PDF n°21
4,00