Voilà un récit qui ne manque pas de mystère. Alors que Balzac ne cessait de courir la pige pour faire face à ses dépenses somptuaires, il laissait dormir une belle nouvelle rédigée à la suite de ses séjours milanais (1837-1838). Plus étrange encore, il en offrira le manuscrit à une jeune femme sans se soucier de son devenir.
Selon Raffaele de Cesare, le présent éditeur des Fantaisies de la Gina, ce récit dramatique et passionné a été inspiré à Balzac par une lecture de jeunesse, Belinda, un roman de l’Anglaise Maria Edgeworth. On en retrouve le thème – une femme de caractère soumet son amant à des caprices incompréhensibles et agaçants. Balzac qui avait pris pour modèle le couple illégitime de ses amis qui l’avaient si bien reçu en Lombardie, choisit de se montrer discret en mettant son écrit au placard. Il serait peu galant d’en dire plus.
Séquences
B.P. 14, 44402 Rezé cedex
80 pages, 65 FF
Histoire littéraire Les Fantaisies de la Gina
septembre 1998 | Le Matricule des Anges n°24
| par
Éric Dussert
Un livre
Les Fantaisies de la Gina
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°24
, septembre 1998.