Dragée haute n°38

Noël Arnaud est un être unique et hyperproductif. Né le 15 décembre 1919, le biographe de Jarry et de Vian occupe sa retraite à l’édition de plaquettes bibliophiliques et à la rédaction d’apocryphes. Lui qui donnait ses premiers poèmes à la revue néo-dada Les Réverbères (1938-1941) a toujours maintenu une activité revuiste conséquente. Il édite aujourd’hui une Dragée haute bimensuelle et elliptique qui nous tient en effet la dragée très haute. Illustrée de cinquante admirables collages de Gilles Brenta qui compose des scènes incohérentes à l’aide d’héliogravures anciennes, la 38e livraison contient autant de textes étranges de N. Arnaud. « Il faut reconnaître que nous avons quelque mal à séparer Léonard de Vinci du fromage de laguiole ». C’est le règne d’une poésie gratuite et décalée aussi aventureuse que celle des surréalistes dont Noël Arnaud a maintenu la flamme pendant la guerre avec son groupe de La Main à la Plume.
Rappelons que le numéro précédent, fruit d’une collaboration amicale, regroupait « 29 lettres et aumônes » de Noël Arnaud à des grands de ce monde.
Dragée haute N° 38 117 pages, prix non mentionné 81140 Penne-du-Tarn