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Dossier Richard Millet
« Un écrivain doit utiliser tous les registres de la langue »

mars 2000 | Le Matricule des Anges n°30 | par Philippe Savary

A travers l’évocation de sa Corrèze natale, sa passion pour la musique et son parcours d’écriture, balisé d’obsessions et de fascinations, Richard Millet s’inquiète de l’appauvrissement de la langue française. L’écrivain a-t-il un avenir ? Rencontre avec un homme qui se sent à l’étroit.

Inlassable défenseur de la langue française, Richard Millet ne l’est pas seulement par le biais de ses livres, mais aussi par son activité critique, revuiste et éditoriale. Ancien collaborateur de La Quinzaine littéraire, animateur avec Jean-Michel Maulpoix, puis seul, de la revue Recueil (1984-1994), ensuite de L’Art du bref, il est aujourd’hui chargé de développer la littérature française pour le compte des éditions Balland (collection grise). Il a quitté l’Éducation nationale, il y a deux ans, après deux décennies de bons et loyaux services. Ce saint ministère lui aura retiré quelques illusions et inspiré la matière de trois livres : Laura Mendoza, Le Chant des adolescentes et Lauve le pur. C’est avec une tranquille courtoisie, égrenant avec calme les boules d’ambre d’un chapelet arabe, qu’il s’est prêté à la question, regrettant ses dérobades et ses réponses invariablement en décalage.

Richard Millet, Lauve le pur est le vingt-troisième livre que vous publiez depuis 1983. « Écrire n’est pas un métier », lit-on dans Le Chant des adolescentes. Il en faut pourtant du souffle…
Vous savez, il y en a beaucoup qui sont petits. En fait, certains livres me coûtent plus que d’autres. Par exemple, L’Angélus ou L’Écrivain Sirieix m’ont demandé deux ou trois mois d’écriture pendant l’été après avoir laissé mûrir ça toute l’année. En revanche, La Gloire des Pythre, L’Amour des trois sœurs Piale ou Lauve le pur m’ont réclamé deux ans de travail. Ce dernier bouquin, pour des raisons peut-être plus biographiques que littéraires, m’a laissé tombé sur le flanc. Sept versions successives ont été nécessaires. Et comme je réécris à chaque fois tout… Je ne m’en suis pas encore remis. Peut-être que je vieillis. Je commence à comprendre Hemingway lorsqu’il parlait de résistance physique pour écrire un roman.
Concrètement comment se passe le travail d’écriture. Vous parleriez d’inspiration, de grâce ?
Il suffit que j’aie la première phase, le premier accord pour avoir le bouquin. D’une façon énigmatique, je crois que cette première phrase contient presque tout, y compris la fin du texte. L’inspiration, ce n’est pas compliqué. Au départ, il y a un état de porosité qui, comme le désir, commence à s’agiter. C’est à la fois très obscur -parce que ses ramifications sont incontrôlables- et en même temps très simple puisque c’est une petite image -obsédante- qui donne naissance au texte. Souvenez-vous de Faulkner. C’est le fond de la culotte sale d’une petite fille montée dans un poirier qui lui inspira Le Bruit et la fureur. La grâce, c’est autre chose. Sans prétention, je l’ai connue avec La Gloire des Pythre. La première version de ce bouquin de 400 pages a été écrite, recto verso, en deux mois sans me relire. Rien d’étonnant, c’est un livre que je portais depuis quinze ans, mais je n’arrivais pas à trouver le mode narratif, ce nous collectif. Peut-être aussi n’étais-je pas assez mûr ou que je ne voulais pas revenir en arrière, en...

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