Ceux qui ont lu L’Un pour l’autre (Galilée, 1999) n’ont pas été déçus. Cette évocation d’un frère disparu et d’un acteur aimé de trop loin -Charles Denner-est un petit chef-d’œuvre.
La Lettre d’une amoureuse morte procède à l’évidence de la même sensibilité, mais son sujet est plus commun : une jeune femme délaissée clame le caractère insupportable de sa nouvelle solitude. Tous les détails ont été gommés, peut-être pour parvenir à dire la quintessence d’un abandon, situation que chacun a connue un jour ou l’autre. L’héroïne, tentée par la mort, n’a plus goût à rien. Las, malgré la sincérité de l’auteur, l’écriture reste désespérément abstraite. Hormis l’épisode du collier (l’amant lui a montré un beau collier… destiné à l’autre femme) et quelques rares passages personnels, l’ensemble se conforme à l’archétype d’une histoire qui se répète toujours et partout.
Jacques Goulet
Flammarion
96 pages, 69 FF
Domaine français Lettre d’une amoureuse morte
septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32
| par
Jacques Goulet
Un livre
Lettre d’une amoureuse morte
Par
Jacques Goulet
Le Matricule des Anges n°32
, septembre 2000.