De Ferdinand Bac à Proust, il n’y a qu’un pas. Large en terme de notoriété, bien mince si l’on considère qu’ils ont peint le même gratin aristocratique et mondain de la IIIe République brisé par la Grande Guerre. Fils d’un enfant naturel du prince Jérôme Bonaparte, F. Bac (1859-1952) a ses entrées dans le monde du Second Empire grâce à l’écrivain Arsène Houssaye son mentor. Il fera ensuite son chemin en dilettante changeant mais travailleur. Célèbre dessinateur de presse (La Vie parisienne, Le Journal amusant, etc.), il est écrivain, architecte et même créateur de jardin. Lorsqu’il entame la rédaction de son vaste Livre-Journal dont l’Américain Lawrence Joseph propose une édition conséquente de la première année 1919, Bac entreprend également de rédiger ses mémoires. Cela explique que le diariste peint ses contemporains (A. France, l’abbé Mugnier le confesseur du beau monde) mais aussi les morts (Verlaine). Son journal est un passionnant voyage au pays d’autrefois. Vivement 1920.
Éditions Claire Paulhan
328 pages, 200 FF
Histoire littéraire Livre-Journal
septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32
| par
Éric Dussert
Un livre
Livre-Journal
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°32
, septembre 2000.