Effroyables Jardins se livre comme une poignante confession, dédiée au père et au grand-père de l’auteur, liés de près aux deux guerres mondiales. Michel Quint, auteur de romans noirs (Grand prix de la littérature policière en 1989), abandonne son territoire un court moment pour aller vers le récit intime. Ici, un oncle prend la place du père muet et relate à l’enfant ce que la guerre leur a fait subir.
Bouleversant, le texte tire sa force d’une langue toujours simple et charnue, sur la brèche, coincée entre le rire et les larmes : « Aussi loin que je puisse retourner, aux époques où je passais encore debout sous les tables, avant même de savoir qu’ils étaient destinés à faire rire, les clowns m’ont déclenché le chagrin. Des désirs de larmes et de déchirants désespoirs, de cuisantes douleurs, et des hontes de paria. »
Éditions Joëlle Losfeld
64 pages, 35 FF
Domaine français Effroyables jardins
janvier 2001 | Le Matricule des Anges n°33
| par
Benoît Broyart
Un livre
Effroyables jardins
Par
Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°33
, janvier 2001.