L’esperluette devient sous le pinceau de Dominique Fournil le prétexte habile pour découvrir l’art du vingtième siècle. De l’Art Nouveau (« l’Esperlustucru » du style nouille) aux formes généreuses de Botero, le caractère typographique s’accommode de toutes les écoles de manière fort irrévérencieuse.
Tantôt abstrait, tantôt figuratif, le signe se transforme en définitions extravagantes (Esperbluette : petite femme de lettre ou Espéronnelle : lettre de linotte, sotte et bavarde) au fil des grandes œuvres ainsi détournées.
L’exploration, qui privilégie l’approche ludique à l’éducation du regard, est agrémentée d’un lexique à la fin de l’album qui permet aux curieux de parfaire leur culture avec beaucoup d’humour.
Un ouvrage soigné qui s’adresse aux lecteurs assez grands déjà car, s’il ne se prend pas au sérieux, cet exercice de style nécessite de connaître les grandes références artistiques contemporaines.
L’Atelier du poisson soluble
96 pages, 120 FF
Jeunesse Esperluette & Fils
janvier 2001 | Le Matricule des Anges n°33
| par
Béatrice Bénistant
Un livre
Esperluette & Fils
Par
Béatrice Bénistant
Le Matricule des Anges n°33
, janvier 2001.