Ces Comédies enfantines portent en sous-titre Territoires de la guerre, 1. Trois textes Marelles, Sols et Trafics pour basculer du jeu au cauchemar. Le lecteur a l’impression que tous les personnages jouent à faire « encore plus semblant » qu’habituellement au théâtre. La plupart ne savent même pas s’ils sont vivants ou morts. Sans véritable nom, ces figures ont la langue tronquée, avalée : « Quand j’a pu les mots là qui tournoient dans ma bouche, c’est comme si j’avons pu l’ossigène, a v’là qua chuffoque, fait… comme si j’allons mourir. » Le jeu devient de plus en plus cruel, les règles en sont faussées, plus de faux, plus de vrai, le malaise grandit, les comptines tombent comme des couperets :« Six et trois : veuf, sept et un : fuite, six et sept : crève, sept héca : tombe ». Les enfants se sont tous arrêtés de grandir, un vrai jeu de massacre.
Comédies enfantines
Michaël Glück
Éditions Jacques Brémond
60 pages, 50 FF
Théâtre Comédies enfantines
avril 2001 | Le Matricule des Anges n°34
| par
Laurence Cazaux
Un livre
Comédies enfantines
Par
Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°34
, avril 2001.