Jean Le Gac est le plus littéraire des artistes. Sa peinture inspirée de la bande dessinée, du roman noir et des voyages exotiques s’adjoint des commentaires qui l’apparente aux créateurs de légendes. Récit ou commentaire, il parle de l’art, de la mort de l’art et des « délassements du peintre ». La Salle des herbiers, livre illustré de quatorze superbes planches en couleurs, évoque son « musée » personnel, « une sorte de salon d’été ou de véranda nichée dans les branches supérieures d’un marronnier ». C’est là que le chineur herborise pour composer autour des échantillons floraux en dessiccation des images qui le mènent de Marrakech aux jardins de Majorelle. Dans l’odeur du temps qui passe, Jean Le Gac est un peintre aux techniques simples (gouache, collage, etc.) qui « ne gesticule ni ne prend de grands airs ». « Alors Jean Le Gac, comment ça va la mort de l’art ? Cela va bien, merci ! »
La salle des herbiers,
musée
Jean Le Gac
Editions Pionnière
24 pages, 190 FF
Domaine français La salle des herbiers, musée
avril 2001 | Le Matricule des Anges n°34
| par
Éric Dussert
Un livre
La salle des herbiers, musée
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°34
, avril 2001.