Un court récit : l’histoire d’une jeune élève qui s’éprend de son professeur de musique. Disons qu’elle a besoin de s’assurer qu’elle ne lui est pas indifférente. S’ensuit une liaison clandestine, au gré des absences de l’épouse. L’héroïne a mal lors des rapports sexuels, et son partenaire redoute de mettre son mariage en péril. Quel est donc l’intérêt de cette bluette ? Le ton incisif, l’absence de graisse, de désir de faire beau, une exacte précision de chaque scène. À côté d’une certaine malignité que révélera la narratrice, il y a sa naïveté, à laquelle répond celle de l’amant, surpris de son aubaine. Mais c’est la femme qui raconte l’histoire, et elle la raconte d’autant mieux que c’est elle qui la conduit. Peut-être la finesse du récit faiblit-elle lorsque son terme approche.
L’auteur a certes rempli son contrat implicite, il n’en reste pas moins que le lecteur a l’impression que c’était un peu court…
L’Abandon
Florence Seyvos
Éditions de L’Olivier
96 pages, 11 €
Domaine français L’Abandon
novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41
| par
Jacques Goulet
Un livre
L’Abandon
Par
Jacques Goulet
Le Matricule des Anges n°41
, novembre 2002.