Revue des sciences humaines N°266/267
Chez Proust, chez Jarry, chez Dali, chez Barthes et chez Walter Benjamin, chez Ôé, chez Lovecraf, les chercheurs invités au
colloque du Centre culturel international de Cerisy-la-Salle (le célèbre colloque où se débattit le Nouveau Roman) débusquent les diverses déclinaisons du motif du livre imaginaire : roman écrit, trouvé, lu par un personnage dans un roman, La Recherche du temps perdu ou Madame Bovary par exemple ; livre conçu mais dont on n’aura jamais que les brouillons, comme les Pensées de Pascal ; manuscrit réel, brûlé et par la suite repensé par son auteur, Aragon ; œuvre « sur-œuvresque » qui dès sa conception s’annonce toujours plus vaste qu’elle-même (les livres infinis) ; livre cryptique dont le contenu attend le bon lecteur et le bon moment pour apparaître… Toutes les modalités d’articulation, fictionnelle, rêvée, surnaturelle, semblent avoir été abordées dans ce… comment dire ? livre réel sur le livre… moins réel. Études d’ampleur et de qualité inégale, pour cause de domaines de spécialité parfois microscopiques, pour un sujet plutôt passionnant.
Revue des sciences humaines N°266/267
457 pages, 30 €
(Université Charles de Gaulle Lille 3
BP 149 - 59653 Villeneuve-d’Ascq cedex)