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Dossier Slimane Benaïssa
Slimane Benaïssa, le fils de l’humanisme

mai 2003 | Le Matricule des Anges n°44 | par Thierry Guichard

L’homme de théâtre algérien démonte dans son troisième roman la mécanique de l’intégrisme qui a conduit au 11 septembre. Un pavé dans la mare de l’obscurantisme lancé par un musulman né au carrefour des religions.

Il fallait faire vite : le lendemain, Slimane Benaïssa prenait l’avion pour le Canada où une tournée de sa dernière pièce allait lui faire revêtir son rôle d’acteur durant trois semaines. Entre la gare R.E.R et son appartement, deux petites maisons isolées non loin de la voie de chemin de fer attendent d’être démolies. L’une d’elles fut celle où l’écrivain, metteur en scène et acteur a habité à son arrivée ici. Elle laissera bientôt place à un ensemble immobilier plus conséquent. Du coup, la mairie a relogé notre hôte et sa femme dans une résidence constituée d’immeubles hauts et d’espaces verts.
L’appartement donne sur quelques arbres, d’autres immeubles, un parking. L’homme a le verbe haut, le tutoiement facile et la faconde des Méditerranéens. Durant l’entretien marathon, dans son bureau, il fera sans cesse des digressions, arrêtant sa pensée au profit d’une anecdote, s’emportant tout seul à propos d’Arafat, de Bush, de la France, de l’Algérie, des beurs, maquillant de colère son deuil d’un monde meilleur.
Slimane Benaïssa est né en 1943 à Guelma, une ville riche sise dans une cuvette cernée de montagnes, près de la frontière tunisienne, à l’est de Constantine. Cette ancienne cité punique qui, devenue romaine, prit le nom de Kalama, offre un axe vers Annaba (ex-Bône) sur le bord de la Méditerranée. En arabe Guelma signifie : « il a trouvé l’eau ». Grâce à ses sources chaudes (100°C), Guelma accueille les curistes et Slimane Benaïssa évoque le Bain des maudits dont parle Kateb Yacine et où enfant, il passait beaucoup de temps. La ville subit la répression des Français après les insurrections du 8 mai 1945 dans le Constantinois, lors de laquelle fut arrêté le jeune Yacine…
La petite maison familiale fait face au marché central, près de l’église et du théâtre romain et elle abrite également une famille juive et une famille chrétienne. Cette cohabitation des religions aura son importance : l’écrivain évoque Bernard et Alex Mimouni, « mes autres frères puisqu’ils sont nés presque la même année que moi ».
Ses vrais frères sont plus âgés : l’aîné naquit en 41, le deuxième en 42.
Pour se définir, l’écrivain évoque son métissage terrible. Le père est un Berbère du désert, du M’zab dans le Sud. Originaire de la ville sacrée de Beni-Isguen, c’est un ibadite, c’est-à-dire un des rares adeptes d’une confession considérée par les autres musulmans comme « sortant de l’islam ». Berbère également, la mère est une Chaouia des montagnes. Le grand-père maternel, lampiste pour les chemins de fer, s’était retrouvé à Souk-Ahras dont la gare s’est développée autour du minerai de fer que les trains transportaient jusqu’à Annaba. Enfant, le jeune Benaïssa grimpait dans la locomotive électrique conduite par son oncle, le premier Algérien à piloter un tel engin. « Les deux communautés berbères, celle du désert, celle de la montagne ne se rencontrent d’habitude jamais. Elles n’ont pas la même culture. » Face à cette diversité des...

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