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Premiers romans Boulevards du fado

octobre 2003 | Le Matricule des Anges n°47 | par Giovanni Angelini

Les Génies de la Bastille

Tous les moyens sont bons pour recouvrer la mémoire, même la grivèlerie. Ici, le sésame qui nous plonge dans les années 70 est une balade en Velosolex 38000. Nous sommes au cœur des aventures d’une bande d’amis, épris de littérature, de jazz et de liberté. Paris est le décor et l’embarcadère de toutes leurs équipées dont la place de la Bastille en est le symbole tutélaire.
C’est l’époque bénie, entre la Révolution des œillets et les débuts moroses des années 80, lorsque « aucune journée ne ressemblait aux autres », les amours étaient libres et « l’art de la promenade », dans les rets des boulevards parisiens, ouvrait l’horizon d’improbables projets. L’époque des apparitions fugaces ou des amitiés à la vie à la mort avec des refugiés chiliens ou des Portugais comme « Luis le rouge » figure emblématique du révolutionnaire désabusé. Les baroudeurs se croisent, partageant des rêves, du hachisch et une maigre pitance. Utopie magnifique parfumée de patchouli, d’odeurs de pneus brûlés et de lacrymos… « C’était l’époque où à Libé tous les salaires étaient égaux, de la claviste au rédacteur en chef ».
L’écriture de Didier Henry est riche d’une saudade légère, d’une ironie parsemée de saillies cocasses. Pourtant ce livre, où il est beaucoup question d’alcool, nous laisse une impression « canada dry ». Nous gardons de ces années-là un souvenir plus violent tandis que l’auteur donne l’impression de les avoir vécues comme une longue récréation dans une cour d’école où quelques bleus sont inévitables. Et peut-être c’est tant mieux pour lui.

Les Génies de la Bastille de Didier Henry
Climats, 158 pages, 15

Boulevards du fado Par Giovanni Angelini
Le Matricule des Anges n°47 , octobre 2003.