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Dossier Enrique Vila-Matas
« Ecrire jusqu’au non-sens »

novembre 2003 | Le Matricule des Anges n°48 | par Jean Laurenti

L’œuvre d’Enrique Vila-Matas livre une critique de plus en plus sévère d’un monde qui soumet la culture au dogme du profit. Rencontre avec un humaniste combatif.

De passage à Bordeaux à l’invitation du Carrefour des Littératures, Enrique a déjà un pied dans la tour de Montaigne où il se rendra au lendemain de notre rencontre. Il est en effet un grand admirateur du philosophe et se réjouit d’aller se recueillir dans sa « Librairie ». Inventeur de formes, attentif aux avant-gardes européennes, l’écrivain espagnol vit dans la compagnie des classiques. Qu’il imagine un personnage voyageant dans les Alpes et c’est Le Journal de voyage en Italie de Montaigne qu’il lui donne pour viatique. Qu’on le questionne sur tel aspect fondamental de son œuvre et la parole d’un illustre ancien vient spontanément compléter la sienne. Résolument moderne, Enrique Vila-Matas est aussi un écrivain intemporel.

Vous êtes né et avez grandi sous la dictature franquiste. Cela a-t-il influé sur votre écriture ?
Je ne crois pas. Ma littérature n’est pas tournée vers le national. Mes maîtres sont en Europe centrale et en France. Je me sens proche de ces écrivains qui font une littérature isolée du contexte où ils vivent : Kafka, Bruno Schulz, Joyce, exilé d’Irlande, Proust, exilé dans Paris. Tous ces écrivains qui n’ont pas été acceptés par leurs pairs, l’environnement dans lequel ils vivaient. Au fond je ne me sens pas tellement un auteur espagnol. Ça vient peut-être du fait que je suis catalan et vis à Barcelone. En regardant ailleurs, on voit le monde en plus grand. Gombrowicz dit quelque part : « Quand j’écris, je ne suis ni polonais, ni chinois. »

Dans Enfants sans enfants, vous abordez l’histoire récente de votre pays.
Oui, mais il s’agit d’une vision latérale de l’Histoire.

Au fond l’objet de votre travail c’est la littérature, l’acte d’écrire.
Avec le temps ma littérature s’est déplacée vers mes propres centres d’intérêt en tant que lecteur, qui sont plus proches de l’essai. J’ai commencé à combiner fiction et essai, j’ai fait des mélanges qui m’ont entraîné vers cette limite fragile entre fiction et réalité. Dans ce registre, Claudio Magris est un écrivain qui m’intéresse beaucoup. Je pense aux livres de Sebald aussi, à ceux du Mexicain Sergio Pitol, de l’Argentin Ricardo Piglia. Tous posent ces questions : pourquoi, comment on écrit, qu’est-ce que c’est qu’écrire ? Par exemple en ce moment je travaille sur des nouvelles qui pourront être lues comme des essais, des essais à lire comme des nouvelles…

Dès Abrégé d’histoire de la littérature portative, vous étiez dans ce registre-là, non ?
Oui, mais sans le faire de façon délibérée. J’ai pris ce chemin et je l’ai poursuivi par la suite.

Aujourd’hui, on peut dire qu’il a abouti.
Je crois que l’intérêt que suscitent mes livres chez les écrivains de la jeune génération vient du fait qu’ils sont eux-mêmes dans une démarche de questionnement. Que je continue de fonctionner comme une « machine célibataire » doit jouer aussi. Je suis moi-même devenu un « enfant sans enfants », ce qui...

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