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Éditeur Voix d’encre et de désirs

mars 2004 | Le Matricule des Anges n°51 | par Philippe Castells

Sous l’éclairage de deux étoiles, René Char et Edmond Jabès, Voix d’encre publie des livres de poésie et d’art richement illustrés. Artisan « franc-tireur », le regard tourné vers l’Orient, son fondateur, Alain Blanc, parcourt les chemins d’une utopie bien concrète.

L’homme est élancé comme une sculpture de Giacometti, le cheveu blanc, le visage effilé et des moustaches de mousquetaire. À la gare de Montélimar où sont sises les éditions Voix d’encre il dépasse la foule, impassible. Son regard est interrogateur mais un peu ailleurs. Il est accueillant, avec quelque chose de retenu comme le sont les livres qu’il édite depuis bientôt douze ans. Plus tard, dans l’annexe d’une maison de style provençal aux volets bleus du même bleu qui prédomine dans l’identité visuelle des éditions où sont aménagés les locaux de Voix d’encre, Alain Blanc raconte son parcours, explique ses choix, avec une équanimité dans la voix qui envoûte l’auditeur, avec une recherche des mots au plus près du sens, avec des reformulations, souvent, comme pour asseoir son propos et avec une prolixité que ne laissait aucunement présager l’organisation spartiate des lieux.
Né à Grenoble pendant l’hiver 1947, il va attendre quinze ans pour prendre la plume. Il commence, autodidacte inconscient, à s’initier à la calligraphie. « J’ai toujours été un fou de la lettre qui s’ignore. Le Monsieur Jourdain de la lettre. Je prenais un mot que je représentais sur le papier de trente-six manières différentes pour aboutir à quelque chose de satisfaisant d’un point de vue purement graphique. » Parallèlement il découvre Cioran dont il lit les œuvres complètes et débute ce qu’il appelle sa première période d’écriture, faite d’aphorismes imprégnés des eaux désespérées de l’auteur du Livre des leurres. Les premiers textes qu’il publie, chez Plasma puis chez Rougerie, sentent le désespoir. Vingt ans après, on retrouvera dans ses choix d’éditeur ses démons personnels : « Je suis plus attiré par des écrivains portés vers la mort que par d’autres. » C’est durant cette première période qu’il entame des études supérieures de philosophie, il le fait par goût sachant par avance qu’en dehors de l’enseignement la philosophie ne mène à rien et que là n’est pas sa voie. À la suite de ses études, il commence à travailler dans différentes librairies, à Grenoble, Lyon, Paris, puis, au bout de deux ans, il crée sa propre boutique, grenobloise, à l’enseigne du Poisson soluble. Nous sommes en 1972, l’évolution se fait sentir. Le travail de l’écrivain glisse lentement vers la poésie. Le nom de la librairie fait référence au deuxième livre d’écriture automatique d’André Breton et ce n’est pas un hasard. Librairie de type alternatif, post-68, marginale, elle défend effectivement farouchement le surréalisme. Elle tiendra bon, tant bien que mal, treize années au bout desquelles l’homme, fatigué, décide d’arrêter. « En 85, j’ai eu beaucoup de changements dans ma vie, dit-il avec pudeur, j’ai fermé la librairie, j’ai quitté Grenoble et je suis venu à Montélimar, là j’ai pris deux années sabbatiques ».
Très vite, lui vient l’idée de fonder une revue de poésie. Projet qui mettra quand même trois ans pour voir le jour, preuve d’une maturation raisonnée, et qui existe...

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