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Arts et lettres A la verticale du paysage

juillet 2004 | Le Matricule des Anges n°55 | par Maïa Bouteillet

Proche et lointain

Réalisées dans les Côtes-d’Armor entre septembre 2001 et septembre 2002, les photographies de l’essayiste Youssef Yshaghpour se présentent « à la verticale ». Dans le texte qui conclut ce livre de photographies couleur, Yshaghpour témoigne de ce geste singulier qui consiste à saisir la fuite du temps, tout en confrontant notre conscience à l’image, au tableau, tel qu’il fut réalisé et demeure médité dans notre civilisation : « Dans une suite de paysages, la série donne ainsi l’impression de l’impermanence, mais aussi avec le changement dans les aspects du moindre motif de l’incommensurable du monde. » Et cependant, ici, « Chacune des photographies de ce livre est quelque chose pour soi, elle souffre d’être accompagnée par d’autres ». Ces verticales nous présentent des horizons de bord de mer, vidés de toute présence humaine, évidées de tout effet sinon d’imposer le réel via une « érection verticale ». Si l’humain, par ses objets, son passage, n’est pas totalement exclu, nous assistons à de lentes pénétrations dans un vide plein de vagues et de mer, de ciel et d’astres, confondant l’immanence à notre sentiment douteux de l’éternel. La couleur impose des nuances, des possibilités, des partages que la lumière comble de ses mouvements. Pas de cérémonie du visible, mais ce sens sacré de l’invisible qui se tient au-delà de nos perceptions. Ainsi ces verticales du paysage breton semblent désigner au revers de la réalité un réel hors du souffle toujours fragile de la prise de vue photographique.

Proche et lointain de Youssef Ishaghpour
Farrago/ Léo Scheer, 121 pages, 20

A la verticale du paysage Par Maïa Bouteillet
Le Matricule des Anges n°55 , juillet 2004.
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