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Entretiens Détournement d’images

avril 2005 | Le Matricule des Anges n°62 | par Lise Beninca

En photographie, Éric Rondepierre ne cherche pas à ajouter des images dans un monde qui en est déjà saturé, mais un regard. Il procède de même en littérature. Dans les caves de l’Histoire, son roman, « La Nuit cinéma », explore le surgissement de la disparition.

La Nuit cinéma

Des ciseaux. Voilà l’arme de transgression par excellence dans La Nuit cinéma. Des ciseaux pour couper des images, les extraire d’un film où elles sont en sommeil. Tout se passe dans le noir des sous-sols, dans les Balkans, en temps de guerre. Le narrateur s’est laissé engager sans trop y réfléchir par R.V., chef d’une organisation qui œuvre clandestinement à la préservation du patrimoine filmique. Il récupère des pellicules, les archive, les sauvegarde. Puis se met à les scruter. C’est alors que s’ouvre un chemin de traverse, initiatique, presque mystique, que le narrateur va parcourir, des ciseaux à la main. Captivé par ce qui a lieu dans l’entre-deux, dans le raccord, il découpe d’abord les images noires dissimulées dans la pellicule, puis des séquences entières. Autant de gestes qui lèvent le voile sur la propre démarche photographique d’Éric Rondepierre. Lui qui n’effectue pas des prises mais des « reprises de vue ». Il traque ce qui se dissimule, hissant ses images hors de leur contexte cinématographique pour les exposer au regard, comme « déshabillées ». Son texte suit la même logique, comme s’il cherchait à faire la mise au point sur l’invisible. Un livre métaphorique, d’une beauté opaque et souterraine, traversé de fulgurances.

Des extraits de La Nuit cinéma ont déjà été publiés en 2001 et 2003 aux Éditions Filigranes, accompagnés de photos. Est-ce un texte auquel vous songez depuis longtemps ?
Depuis 1998, un soir d’été… Il y a eu une longue période de gestation avant de prendre le chemin du roman. La conscience est venue petit à petit, fragment par fragment, de version en version. Une première version figure au sein même d’une série de photos que j’ai faites entre 1999 et 2002, intitulée « Loupe/dormeurs ». Je croyais en avoir fini. Mais c’est seulement lorsque j’ai su que j’allais publier au Seuil que j’ai finalisé la chose. Bernard Comment, le directeur de la collection « Fiction & Cie », avait lu des fictions que j’avais publiées, des Carnets, cela lui avait plu. Il m’a demandé si j’avais quelque chose en cours.

En filigrane, c’est de votre travail photographique dont il est question tout au long de ce livre. Pourquoi avoir choisi la forme du roman ?
J’écris sur mon travail depuis son origine, en 1989. Les textes « théoriques » que j’ai écrits ont toujours été liés à des commandes ponctuelles. Ici, c’est moi qui me suis laissé aller, sans contraintes ni échéances (au début). Lorsque je choisis de le faire c’est souvent une forme de fiction qui se présente. Il me semble que la fiction permet de dire des choses sur le travail, plus librement, et s’attache à des détails qui n’auraient pas leur place ailleurs, dans des commentaires par exemple. Les images viennent de la fiction du cinéma, elles y retournent par la fiction littéraire qui élargit le champ autour, toute la masse de choses concrètes que draine la recherche de ces images et qui dépasse de loin les images elles-mêmes. Et puis, le...

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