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Entretiens Le long du golfe clair

février 2024 | Le Matricule des Anges n°250 | par Jérôme Delclos

Un été italien, un narrateur délicatement nostalgique, une femme à suivre : Sébastien Berlendis nous fait son cinéma. Moteur !

Le Rolleiflex autour du cou », le narrateur de Lungomare pourrait bien être le double littéraire de Sébastien Berlendis qui s’emploie lui aussi à « écrire, filmer le roman de la plage ». Et à raconter ses parents à l’époque de leur jeunesse. Le décor de ce jeu de miroirs ? L’Italie, la patrie de cœur du Lyonnais, prof de philo, qui outre l’écriture pratique aussi la photographie et depuis peu la réalisation de courts-métrages. Il y a du Marcello Mastroianni dans son personnage de flâneur de bord de mer que des femmes prennent par la main. L’indolent photographe suit surtout « Annabella, son parfum de figuier sur les avant-bras », « Annabella, chevelure noire, très courte à présent, un air garçon malgré les petites robes, les ongles rouge cardinal, c’est elle qui précise ». Lui n’en croit pas ses yeux, il a déjà la nostalgie de cet été qui lui en rappelle d’autres, une vieille photo qui montre ses parents très jeunes. Il se doute que pour Annabella – son sourire où se lit « la disinvoltura de celle qui part  » – il ne sera bientôt plus qu’un souvenir.
La caméra subjective de Berlendis nous entraîne ainsi sur la route de la Via Aurelia – un prénom de femme – le long d’un scénario façon dolce vita. Sur le banc de montage, les rushes entrecroisent l’histoire du beau couple que formaient ses parents en Italie avec les instants éphémères et frivoles de sa propre dérive ligurienne. « Une odeur de minuit amoureux se répand sur le lungomare, je guette l’entrée en scène d’Annabella. » Nous aussi.

Sébastien Berlendis, Lungomare (un titre en V.O.) est votre septième livre. Quatre d’entre eux dont celui-ci se situent en Italie. Pourquoi ? 
Ce n’est pas la terre natale, je suis né dans le sud de la France et n’ai jamais vécu en Italie, mais presque. Comme un espace à moi. La terre des origines du côté de mon père. Écrire (sur) l’Italie est sans doute une manière d’écrire une histoire que je ne connais qu’en partie. Il y a beaucoup de trous qui exigent que j’invente, pour mieux aller vers ma propre histoire. Comme il y a des trous, c’est la terre fantasmatique par excellence, où peut se déployer une fiction. 
C’est aussi l’espace d’un cinéma que j’aime, celui des premiers films de Pasolini (pour leur lumière éclatante et brûlée). Certains de ses textes, La Longue route de sable qui a eu une influence majeure dans la construction narrative de mes livres, et ses Poèmes à Casarsa, des poèmes de jeunesse (« Ô mes enfances, le soir colore l’ombre serein sur les vieux murs : au ciel la lumière éblouit. »), aussi le cinéma d’Antonioni, plein de vide, d’attente, de suspension, de narration qui bifurque, sans résolution.
L’Italie c’est enfin banalement la mer, les stations balnéaires populaires que je ne me lasse pas d’arpenter et de réinventer souvent caméra à la main.

« De San Remo à Portovenere, l’écriture du lungomare embrassera les deux Riviera, celle du ponant et celle du levant, la totalité de la Ligurie. »...

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