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Entretiens Trois et une nuits

janvier 2024 | Le Matricule des Anges n°249 | par Jérôme Delclos

La nuit est le pensable par excellence – du « voir », du non-dit mais à dire. Un bel essai de Jean-Baptiste Brenet, et qui fait phosphorer.

Dans un chapitre de Que veut dire penser (Rivages, 2022), « Penser comme on voit la nuit », Jean-Baptiste Brenet parlait de l’affaire de la pensée comme « ce qu’il est possible de dire, mais n’est pas dit ». Du nocturne ô combien visible, qui a sa lumière propre. Dans Demain, la veille, le philosophe se remet sur ce chantier : Ibn Tufayl, Averroès, Thomas d’Aquin, Aristote dont Arabes comme Latins se disputent l’héritage, et même Hallâj l’extatique, « l’enivré de Dieu » (dixit Louis Massignon), mort supplicié à Bagdad en 922. Mais ce sont aussi Michelet et sa nuit du « fond de la mer », Pasolini et ses « lucioles » qu’il oppose aux projecteurs des miradors, Deleuze et ses « vigilambules » ou Les Portes du rêve du psychanalyste Géza Róheim, qui guident les noctambulations de ce traité.

La nuit est sa grande question : le « tohu-bohu » de la Genèse que Brenet ordonne en « quatre nuits, qui sont sœurs et se nouent : la nuit comme phosphorescence, la nuit comme accueil, la nuit comme intelligence unique, la nuit comme déluge ». On y découvre ainsi la nuit où « une autre forme de visible paraît », celle où s’éprouve « le mode de présence de l’absolu dans le fini », et la nuit très politique de « l’intellect unique » d’Averroès, « puissance essentiellement collective ». La quatrième nuit, du « déluge », est celle « du grand désastre ». Mais aussi du « recommencement après la faillite ». Raison pourquoi c’est la nôtre, et qui réclame « notre veille ».

Jean-Baptiste Brenet enseigne l’histoire de la philosophie médiévale arabe et latine à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, et il codirige la collection « Translatio. Philosophies médiévales » chez Vrin.

Alain de Libera, qui a dirigé votre thèse, a écrit un livre majeur, Penser au Moyen Âge (Le Seuil, 1991). Un titre à double sens : comment pensait-on au Moyen Âge, et une invitation à revenir aux médiévaux. Jean-Baptiste Brenet, vous reconnaissez-vous dans ce programme ?

Oui, c’est bien mon « programme » (en redonnant au mot un peu de « jeu »). De ce point de vue, en effet, je m’inscris dans le sillage des travaux d’Alain de Libera, que j’ai eu la chance d’avoir comme maître. Et Penser au Moyen Âge fut décisif pour moi.

Je travaille à la fois sur la pensée latine et la pensée arabe : en aval, sur la scolastique des XIIIe et XIVe siècles, et en amont, sur la philosophie andalouse du XIIe. C’est le carrefour qui m’intéresse, et plus encore les passages, les transferts. Ibn Rushd/Averroès, à cet égard, compte tenu de son rôle immense aux confins des trois cultures arabe, juive et latine, est le grand nom de mes recherches. J’essaie de mêler le travail technique, minutieux (attentif aux langues, aux textes, souvent austères), et la réflexion plus ouverte. Il ne s’agit pas uniquement pour moi, de façon sectorielle, locale, d’affiner tel ou tel pan de la pensée arabe ou latine ; le but est de les réinscrire dans une histoire commune,...

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